Après les deux premiers Grands Prix de cette saison de MotoGP qui a débuté sur les chapeaux de roues, il faut bien reconnaitre une domination italienne. Avec Ducati, elle était attendue, mais ce qu’il y a de particulier c’est que l’on peut aussi identifier cette emprise sur le championnat comme celle de l’académie VR46. Les deux premiers actuels du classement général sont ainsi issus de ses rangs avec un Pecco Bagnaia tenant du titre qui pointe derrière un Marco Bezzecchi rafraichissant leader, le duo ayant remporté trois des quatre courses disputées jusque-là. Mieux, en Argentine, Franco Morbidelli s’est réinvité à la table des grands avec sa Yamaha. Ce dernier rappelle comment cela se passe lorsque tout ce beau monde se retrouve au ranch. Une révélation qu’il faudra garder en mémoire si les élèves de Valentino Rossi commencent sérieusement à se battre pour la couronne…
Pecco Bagnaia et Marco Bezzecchi ont dernièrement beaucoup insisté sur leur complicité née sur les bancs de l’académie VR46. Mais les travaux pratiques du ranch peuvent s’avérer moins ludiques lorsqu’ils sont répétés en MotoGP. Le rookie de la catégorie lors de la saison 2022 a clairement dit que cette année, il sera là pour « embêter » le Champion du Monde en titre, et il réussit dans cette entreprise au-delà de toutes les espérances. Pecco Bagnaia s’attendait à un face à face avec son nouvel équipier Enea Bastianini. Voilà qu’il doit se garder d’un compagnon de promotion le menaçant sur son flanc.
« Cela se reflète sur la façon dont nous nous battons les uns contre les autres en MotoGP »
Une situation particulière car si on écoute bien Franco Morbidelli, aucun académicien n’a de secret l’un pour l’autre, au vu de l’intensité des entrainements faits en commun… « Au ranch c’est comme ça » lit-on de l’italo-brésilien sur crash.net. « Nous nous battons toujours très fort. Nous sommes de bons amis ». Une mention qu’il corrige aussitôt : « je veux dire, nous avons une excellente relation » …
Concrètement, ça se déroule ainsi : « nous ne retenons rien. Nous sommes tellement ouverts les uns aux autres. Nous n’avons pas peur de nous donner un coup. Nous n’avons pas peur de dire à quelqu’un qu’il a été un connard, donc je pense que nous sommes un groupe formidable ». Et il termine : « cela se reflète également sur la piste avec des performances et sur la façon dont nous nous battons les uns contre les autres ». Il sera intéressant de voir si cette franche camaraderie résistera à l’enjeu d’un titre mondial en MotoGP.
