Carlo Pernat, acteur du paddock en tant que manager d’Enea Bastianini et des médias comme chroniqueur des supports italiens, s’était très vite présenté comme le grand opposant du nouveau format des Grands Prix. La course Sprint était d’autant plus sa cible qu’aucune disposition n’avait été prise au sein des écuries pas plus que chez le promoteur Dorna pour envisager des primes pour les pilotes à l’arrivée. Il a fait de ce sujet sa croisade, menaçant même d’une grève des pilotes la manche d’Austin qui aura lieu le week-end prochain s’ils n’obtenaient pas satisfaction. Mais après deux Grands Prix disputés, le soufflet est bien descendu. Le sémillant transalpin serait même rentré dans le rang que cela ne surprendrait pas.
Carlo Pernat a été le premier lanceur d’alerte sur le nouveau format des Grands Prix, avant même les travaux pratiques de ce début de saison du MotoGP. Après deux meetings au Portugal et en Argentine, les arguments du pour et du contre ont fait florès et pour ce qui est d’un opposant comme l’Italien, il y a du grain à moudre : cinq pilotes déjà blessés, dont le sien, soit Enea Bastianini, mis par terre justement lors de la honnie course Sprint.
Carlo Pernat retournerait-il sa veste ?
Il y a aussi eu une grille de départ le dimanche à Termas de Rio Hondo réduite à cinq pilotes, soit un effectif jamais vu aussi faible depuis les années 2010-2011… Et puis des voix qui s’élèvent mentionnant que l’on est arrivé au bout du supportable, à l’instar de celle de Stefan Bradl, le tout montrant que la cause de l’opposition peut être débattue.
Des élément et des prises de position qui pourraient donner de l’élan à un Carlo Pernat qui a été parmi les premiers à s’inquiéter du nouveau format des Grands Prix MotoGP. Cependant, s’adressant à GPone.com après le Grand Prix d’Argentine, qui a été marqué par une course de sprint passionnante, le même Pernat a atténué les critiques en déclarant : « je dois dire que la course de sprint a suscité de nombreux doutes, mais en fin de compte, le format n’est pas aussi mauvais que ce que je craignais ». Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis dit-on de ce côté-ci des Alpes.