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Jorge Martin

Jorge Martin s’était promis de bousculer la hiérarchie chez Ducati en se présentant comme celui qui pouvait entrer dans l’histoire comme le pilote d’un team privé capable de jouer le titre mondial. Après deux Grands Prix et quatre course, ce rôle enviable est effectivement joué, mais par un autre, en l’occurrence Marco Bezzecchi de la VR46. Il mène en effet le classement général devant Pecco Bagnaia mais aussi un pilote Pramac, qui n’est toujours pas lui mais son équipier Johann Zarco. Au bilan, les tuniques rouges ne regrettent toujours pas de lui avoir préféré Enea Bastianini, même blessé.

Mais nous n’en sommes certes qu’au balbutiement de cette étonnante campagne que le même Jorge Martin a commencé au Portugal avec un podium au terme de la première course Sprint. Reste que la suite lui a été moins favorable. Victime collatérale de Marc Marquez à Portimao, il a été pour le moins discret à Termas de Rio Hondo, tracé où il avait terminé le Grand Prix d’Argentine 2022 comme second d’Aleix Espargaró. A l’époque, la météo avait été plus clémente, il est vrai.

L’Espagnol n’apparait pas comme le « Martinator » que l’on attendait à l’écouter. Huitième du Sprint et cinquième du Grand Prix, le pilote Pramac a expliqué ses performances argentines modestes au regard des ambitions affichées par cette phrase : « si j’étais parti de plus haut sur la grille, j’aurais pu me battre pour un podium ». Certes, mais encore fallait-il s’y qualifier, ou alors faire du Brad Binder pour se sortir de ce mauvais pas.

Jorge Martin a poursuivi à propos de l’analyse de son Grand Prix : « au début, j’ai perdu de nombreuses positions, puis j’ai commencé à prendre un très bon rythme, très proche de celui de Johann Zarco, et je me suis senti fort ». Mais au moment où le Français a déclenché la post-combustion qui l’a propulsé jusqu’au second rang, l’Espagnol est resté sur place… Pourtant, il avait élaboré une stratégie pour terminer la course dans de bonnes conditions : « j’ai beaucoup essayé de gérer le pneu arrière tout au long de la course. Puis, avec moins de carburant et la piste s’améliorant à mi-chemin de la course, je me suis senti très fort à ce moment-là, bien plus que les autres pilotes. Mais j’ai manqué d’adhérence arrière. Je suis quand même content de ma cinquième position ».

« Si j'avais débuté en tête, j'aurais peut-être pu me battre pour le podium » — Jorge Martin

Jorge Martin : « on s’est touché avec Takaaki Nakagami, j’ai apprécié ça« 

Une satisfaction qui repose sur le fait qu’elle s’est construite sur une piste mouillée : « après avoir eu beaucoup de mal à affronter la pluie la saison dernière, je n’étais pas sûr de mes performances avant la course. Mais j’ai fini par faire une bonne course, j’ai eu une très bonne confiance avec le pneu avant et une bonne adhérence à l’arrière. J’ai donc l’impression que nous avons trouvé une bonne base de pluie à conserver pour le reste de l’année ».

Sur les nouvelles mœurs du peloton que certains déplorent, Jorge Martin a commenté : « j’ai vu que les pilotes étaient très agressifs. Je l’ai donc été un peu. Je me suis battu avec d’autres pilotes, comme Jack Miller. On s’est touché avec Takaaki Nakagami, j’ai apprécié ça aussi. Vous ne pouvez le faire que si vous vous sentez fort et à l’aise sur la moto. Quand on n’est pas fort, on n’aime pas ça. Mais la stratégie de rester calme au début, il faudrait peut-être la changer un peu… »

On attend donc dès Austin Jorge Martin un peu plus vaillant dans le peloton. Il termine sur cette prestation Argentine : « c’était une course difficile, longue, mais j’ai apprécié ». Le pilote Pramac de 25 ans a terminé cinquième l’épreuve à 9,7 secondes du remarquable vainqueur Marco Bezzecchi sur la GP22 de la VR46. Il est désormais septième du Championnat du monde.

Jorge Martin devant Jack Miller et Fabio Di Giannantonio

Résultats du Prix d’Argentine MotoGP sur le circuit Termas de Río Hondo :

Crédit classement : MotoGP.com

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