Aleix Espargaró est revenu le week-end passé sur des terres argentines qui étaient synonymes de gloire depuis l’an passé. A cette époque, il triomphait et Aprilia avec lui à Termas de Rio Hondo, un tracé qui semblait se confirmer comme le grand ami de l’usine de Noale au terme des deux séances d’essais libres d’un vendredi où elles avaient fait très forte impression. Pour elles ont fléchi le samedi et leur destinée s’est assombrie comme le ciel argentin qui les a comme condamnées le dimanche avec une averse. Comme cela est arrivé soudainement en 2022 les rutilantes RS-GP sont parties se réfugier au fond du peloton. De Raul Fernandez à Maverick Viñales en passant par Aleix Espargaró, rien n’a plus marché. Le Capitaine de la marque, doyen de la grille de départ explique, sans vraiment savoir ce qui s’est produit non plus…
Aleix Espargaró, comme son équipier Maverick Viñales, espérait en Argentine donner la réplique à Ducati, mais au lieu de ça, tout est allé de travers sous la pluie de Termas de Rio Hondo. Et cela a commencé sur la grille de départ, avec un élément qui n’a rien à voir avec la RS-GP… « Je n’avais pas une visibilité aussi bonne que les autres » explique Aleix Espargaró au sujet de son casque à la visière embuée. « Heureusement, rien ne s’est passé dans la ligne droite car il était très difficile de voir devant. Mais je pense que tout le monde a eu le même problème. Pour moi, ce n’était pas pire que pour eux. Ce n’était pas juste pour moi, c’était pour tout le monde »
Puis il en vient à sa moto : « il est difficile de vraiment comprendre à quoi ressemble l’Aprilia sous la pluie » dit-il songeur… « À certains moments de la course, j’ai cru que j’avais un pneu crevé, c’est fou… Je n’arrivais pas à ouvrir la manette des gaz, même en ligne droite. Même dans la ligne droite, la moto glissait… J’ai dû changer de rapports bien avant la limite du régime moteur car la moto ne voulait pas avancer. C’était dingue. C’est l’une de mes pires courses de tous les temps et c’était une très longue course ».
Aleix Espargaró : « c’était comme si le pneu arrière était crevé, il n’y avait pas d’adhérence »
Rouler sur piste mouillée avec l’Aprilia n’est pourtant pas une nouveauté : « à Sepang, nous avons fait quelques tours sur sol mouillé cet hiver… Tout le monde n’avait pas roulé, c’était difficile mais ce n’était pas si mal, mais là c’était vraiment un cauchemar ».
Il essaie tout de même de comprendre : « la prise en main mécanique n’était pas mal du tout. L’électronique n’était pas si mauvaise non plus. Nous devons donc découvrir quel est le problème et quelles en sont les conséquences. Parfois c’est mécanique puis électronique, parfois c’est le contraire. Je pense que c’était plutôt l’adhérence mécanique, la moto ne semblait pas fonctionner, elle était très rigide et c’était très difficile ».
Le départ n’avait pas été si mauvais pourtant, puisque l’Espagnol pointait à un moment huitième. Mais tout est allé de mal en pis. « C’est dommage que, sur l’un de mes circuits préférés, nous ayons perdu l’opportunité de nous battre pour la victoire à cause de la pluie », a déclaré le pilote Aprilia à Dazn. « Mais ce n’est pas une excuse, ça n’en vaut pas la peine, il faut courir sur le sec et sur le mouillé. C’était comme si le pneu arrière était crevé, il n’y avait pas d’adhérence ».
On notera que ce n’était pas beaucoup mieux pour son coéquipier Maverick Viñales, douzième, ni pour le pilote de l’équipe satellite Raul Fernandez quatorzième. « Les trois Aprilia ont terminé en bas du classement, très proches et avec les mêmes problèmes. J’ai pris un bon départ, agressif, mais ensuite j’ai remarqué que la moto ne pouvait même pas donner son maximum dans les lignes droites et n’avait aucune traction » termine Aleix Espargaró qui regarde maintenant vers Austin qui recevra la troisième mache du championnat qui sera les Grand Prix des Amériques.
Résultats du Prix d’Argentine MotoGP sur le circuit Termas de Río Hondo :
Crédit classement : MotoGP.com
