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La dernière conférence de presse du Grand Prix MotoGP du Portugal 2023 à Portimão a accueilli Francesco Bagnaia, Maverick Viñales et Marco Bezzecchi.

Maverick Viñales, que l’on connaît pour sa propension à passer rapidement d’un extrême à l’autre, se trouve actuellement dans une spirale positive qui l’a amené à prendre le meilleur sur son chef de file et à frôler dimanche le statut très privilégié du pilote ayant gagné avec trois teams d’usine différents…

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.


À un certain moment de la course, avez-vous pensé être en mesure de rattraper et doubler Francesco Bagnaia ?
Maverick Viñales : « A un certain moment de la course, oui ! J’ai pensé que je pourrais mais j’étais relativement à l’aise derrière Pecco, je pilotais bien et on creusait l’écart. Donc au début, j’essayais juste de comprendre quel était le potentiel de notre course, et c’était super. Je pense qu’au tour 10 ou 11, Pecco a fait un pas de plus concernant le rythme et j’ai essayé de le suivre. J’ai fait quelques erreurs sur les freins. Puis, je me suis dit  » K, je vais essayer de refroidir mes pneus pour y retourner dans les derniers tours » (rires). C’est ce que j’ai fait, mais il a été très intelligent, il a économisé ses pneus pendant toute la course. Que puis-je dire ? Je suis très fier de notre marque, d’Aprilia, très fier de notre travail et de mon équipe ! Le plus important, c’est qu’on se batte à l’avant. Aujourd’hui on l’a fait, alors on peut être content. »

Avez-vous vu l’accident entre Marc Márquez et Miguel Oliveira ?
« De ma perspective, j’ai freiné très fort dans ce virage et j’ai vu Marc essayer de doubler Jorge. Quelle qu’en soit la raison, je n’ai pas pu voir toute l’action, mais cela peut arriver. Cela peut arriver. Hier, j’étais plutôt fort au virage trois également avec Aleix et d’autres pilotes, mais c’est le seul endroit pour doubler. Si vous tournez en 38 et que tous les pilotes sont rapides, c’est plutôt difficile de doubler, donc le contact est possible. D’une certaine manière, je pense que les commissaires vont devoir beaucoup travailler cette année avec le Sprint. »

Avec la compétitivité que vous avez montrée durant le Sprint hier, et votre résultat durant le Grand Prix aujourd’hui, la confiance doit être de retour pour faire une excellente année…
« Nous devons continuer ! Nous devons continuer ! La nouvelle moto fonctionne bien, elle correspond mieux à mon style de pilotage, on le savait dès le début. La chose importante, c’est qu’on ne s’arrête pas là. Petit à petit, on va construire ce championnat. On sait qu’on a du potentiel mais on ne peut pas oublier que la Ducati est la moto gagnante, donc il faut qu’on se mette derrière elles, qu’on essaye de les rattraper et qu’on se batte comme il faut contre elles, jusqu’au dernier tour. »

L’année dernière, vous avez été fort en Argentine et Aleix a remporté la course : est-ce votre meilleure chance de remporter votre première victoire avec Aprilia ?
« J’ai été assez rapide en Argentine durant toutes ces années, mais je ne sais pas. Je ne veux rien me mettre en tête. Je vais aller là-bas, faire le job, tirer le maximum de la moto et puis on verra. Ce dont je suis sûr, c’est que si on fait le maximum du weekend, on se battra devant. »

Comprenez-vous pourquoi Joan Mir a été pénalisé hier et Luca Marini ne l’a pas été ?
« Si je peux acter quelque chose, c’est que, pas seulement dans cette action mais dans beaucoup d’actions durant la course, même si heureusement nous n’avons pas chuté nous avons eu des contacts avec beaucoup de pilotes. Mais la meilleure chose que vous puissiez faire est de poser la même question aux commissaires : vous aurez la réponse (rires) ! Car actuellement, on ne peut pas vous donner de réponse, nous n’avons pas le pouvoir de décider. Joan a eu un long lap et peut-être que pour un autre pilote qui ferait la même chose il n’aurait pas de pénalité. C’est assez semblable à l’année dernière, donc je pense qu’il faut leur demander et on verra. »

Vous avez pu suivre Pecco pendant longtemps : comment jugez-vous votre moteur par rapport au sien ?
« Oh, notre moteur est bon ! En aspiration, je pouvais avoir une bonne vitesse de pointe, puis j’ai réalisé que Pecco économisait son pneu (rires). OK, peut-être que j’avais été trop agressif au début (rires). Mais non, notre moteur est puissant : il est rapide et je pense que sur des circuits comme à Portimão, où vous sortez avec de l’adhérence, notre moto est très bonne. Donc je me sens simplement compétitif. Bien sûr, si nous pouvons gagner quelque chose, ce sera un extra pour le chrono, mais c’est plutôt déjà bien. »

Cette année, un minimum de pression est obligatoire dans le pneu avant : cela change-t-il le feeling et cela vous oblige-t-il a partir avec plus de pression ?
« Nous avons travaillé plutôt dur avec les alarmes sur le tableau de bord de la moto, donc je peux voir la pression du pneu. Quand je suis quelqu’un, j’essaie de sortir de l’aspiration, j’essaie de ne pas procurer trop de température au pneu. Aujourd’hui, nous avons bien géré grâce à la façon dont nous avons géré : quand l’alarme commence à monter à cause d’une pression haute, vous gérez comme vous le pouvez. Aujourd’hui, on l’a fait, j’ai toujours essayé de sortir de l’aspiration pour avoir de l’air frais pour refroidir le pneu. »

Vous avez pu longtemps observer la Ducati : Où est son point fort et où est celui de l’Aprilia ?
« C’était assez différent, en particulier pour les trajectoires. Pecco a utilisé le pneu avant médium et j’ai utilisé le dur, donc j’avais le feeling que sur les freinages forts, comme au virage 1, au virage 3 et dans le dernier virage, je le rattrapais. Mais là où vous pilotez la moto avec de l’angle et sans gros freinages, il était très fort. Donc je pense qu’actuellement il est assez difficile de comparer, aussi parce que les pneus étaient différents. Mais j’ai vu qu’il pouvait faire le même chrono durant toute la course : il est très régulier au chrono. Peut-être que l’année dernière, et les années d’avant, ils peinaient un peu plus en fin de course, mais cette fois non. Ils ont même augmenté leur vitesse, donc c’est quelque chose où ils ont progressé et où bien sûr on doit progresser. »

Le Grand Prix est supposé être plus calme que le Sprint, pourtant les premiers tours ont été semblables. Y a-t-il une différence ?
« Cela ne change pas beaucoup : J’ai vu la même agressivité hier et aujourd’hui. Comme Pecco l’a mentionné, cela tient davantage au comportement des pilotes, mais je peux dire qu’avec les chronos qu’on fait, il est très difficile de doubler. Parfois, si vous voulez doubler, vous devez prendre un peu des risques, freiner aussi tard que vous le pouvez, donc il est facile de commettre une erreur. Mais je l’ai dit aux commissaires, donc c’est à eux de dire si une chose est correcte ou pas. »

Pensez-vous que la sanction infligée à Marc Márquez est suffisamment sévère ?
« Et bien, le virage 3 est difficile ! Je m’y suis également fait quelques chaleurs hier, et dans le dernier tour, quand j’ai doublé Jack à cet endroit, j’ai perdu l’avant. Heureusement, j’ai freiné la moto. Mais oui, je pense que le double long lap est inscrit dans les règles. Au final, c’est le règlement et les commissaires le suivent. Que dire ? La chose, c’est que le virage 3 est difficile. C’est très facile de commettre une erreur. »

D’habitude, quand vous partez loin, vous ne remontez jamais. Cette année, ce n’est pas le cas. Pourquoi ?
« Concernant les départs, nous avons travaillé dur avec mon chef d’équipe Manu, en particulier pour trouver le bon endroit au freinage. Et oui, aujourd’hui j’ai doublé pas mal de pilotes au freinage. Hier, c’est dommage que j’aie été touché par Alex Márquez et que j’ai perdu cinq positions au virage 5, car on était là à l’avant. Donc deux départs, j’ai gagné quelques positions, c’est fantastique ! »

 

 

Résultats du Grand Prix du Portugal MotoGP sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :

Crédit classement : MotoGP.com

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