Comme la plupart de ses autres collègues en MotoGP mobilisés pour les deux derniers jours de test de cette intersaison à Portimao, Pecco Bagnaia a essayé le format course sprint. Une épreuve, programmée le samedi à 15h00 sur la moitié de la distance de la course dominicale, redoutée car promis comme être redoutable dans le peloton compact de la catégorie. La Superpole Race du WSBK est, depuis, regardée à la loupe, et notamment sur l’engagement des pilotes. Le MotoGP suivra-t-il cette voie ? Pecco Bagnaia commence à avoir son idée sur la question…
Grand dominateur de cette intersaison et notamment intouchable pendant deux jours sur le tracé de Portimao avec sa GP23, Pecco Bagnaia s’est essayé au format de la course sprint. Et voici ce qu’il en dit : « c’est très difficile, je l’ai interprétée d’une manière différente des autres pilotes parce que je voulais essayer d’imposer un bon rythme dès le départ et, honnêtement, c’est quelque chose que l’on peut faire, peut-être pas sur ce circuit, mais sur d’autres ».
Pecco Bagnaia : « le sprint est différent parce que vous poussez beaucoup plus fort que lors de la course principale, vous ne vous souciez pas de l’usure des pneus«
Il ajoute sur GPOne : « physiquement, c’est difficile, parce qu’il n’est pas facile de pousser aussi fort pendant toute la course. A Portimao, avec les gommes tendres, la chute des pneus est plus importante et il faut être très prudent. Quand j’ai fait 1’38, j’ai malheureusement dû ralentir un peu après, mais j’ai été très constant avec le médium, et ça allait encore. Nous devrons trouver, circuit par circuit, comment l’aborder ».
Au vu de ce qu’il a enduré, le Champion du Monde est convaincu d’au moins une chose : « vous aurez besoin d’un bon physiothérapeute, il pourrait vraiment vous aider. Mais physiquement, nous sommes tous prêts à affronter tout le week-end de course à haute intensité. Ce n’est jamais facile. Nous verrons… Ici, c’est assez physique, parce que nous venons de passer deux jours de tests, donc physiquement, j’étais déjà un peu fatigué ». Et il termine : « mais c’est quelque chose de différent parce que vous poussez beaucoup plus fort que lors de la course principale parce que vous ne vous souciez pas de l’usure des pneus ».