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Alberto Puig

Alberto Puig, l’homme de Repsol Honda, a, comme tout le monde, pris connaissance de la feuille des temps de la première des deux journées de test à Portimao qui sont les derniers de cette intersaison. Ensuite, sur le même terrain, ce sera le Grand Prix du Portugal qui lancera la saison du 24 au 26 mars. Et si le résultat final ressemble à celui validé ce samedi, il y aura de quoi discuter, débattre et s’inquiéter pour les forces japonaises encore présentes en MotoGP. Pour le moment, elles donnent l’impression de ne toujours pas avoir pris la mesure de leur situation, de leur détresse. Du moins faut-il l’espérer, car, dans le cas contraire, cela serait synonyme de totale impuissance et de limite de leur compétence atteinte.

Mais malgré ce rouleau compresseur italien non seulement fait de Ducati mais aussi d’Aprilia, il faut faire face, surtout lorsque l’on s’appelle Honda. Le géant, puisque premier constructeur mondial, a un genou à terre, il est sonné, mais il ne s’est pas encore effondré. Il s’accroche, comme alimenté par l’énergie du désespoir : « nous savons que nous devons améliorer la moto » a déclaré Alberto Puig à ‘AS‘. « Nous avons cette obligation, mais pas seulement pour les pilotes, mais aussi en tant qu’entreprise, en tant que Honda et pour l’histoire. Nous devons améliorer la moto, pour Marquez, Mir et pour notre histoire »

La dimension de l’enjeu est ainsi clairement rappelée ce qui rend d’autant plus dramatique la situation actuelle au HRC. Une conjoncture qui remet encore sur la table cette fameuse révolution culturelle à faire au Japon. Jusqu’à il y a deux ans, Honda ne se reposait que sur ses forces du « Made in Japan », ne voulant pas ouvrir ses locaux aux hommes et aux entreprises extérieures. Mais depuis 2022, on a vu apparaitre les bras oscillants Kalex, et on a vu arriver Ken Kawauchi d’une marque certes compatriote mais rivale, en l’occurrence Suzuki.

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Alberto Puig : « j’ai été pilote et je sais que les pilotes recherchent toujours le meilleur pour eux-mêmes« 

« Le progrès vient toujours de la reconnaissance de ses erreurs et de la recherche de solutions et Honda est une entreprise leader », a poursuivi le dirigeant catalan en évoquant la collaboration avec des intervenants européens. « Le but est toujours de rechercher l’excellence et la performance de la moto. Il faut prendre en compte qu’une équipe comme celle-ci est compliquée car il y a la culture japonaise avec tellement d’européens. Nous devons tous essayer de donner le meilleur de nous-même ».

Certes, mais un tel marasme peut aussi décourager un pilote dont le temps de carrière ne peut supporter un trop grand passage à vide… Surtout lorsque l’on a déjà passé le cap de la trentaine. Et c’est le cas de Marc MarquezAlberto Puig ne nie pas qu’il y ait un sujet : « c’est un sujet que je ne peux pas aborder maintenant car nous avons encore deux championnats devant nous » dit-il, partant du principe que son fer de lance ira jusqu’au bout de son contrat prévu jusqu’à fin 2024.

« J’ai été pilote et je sais que les pilotes recherchent toujours le meilleur pour eux-mêmes » reconnait Puig.  « Marc, logiquement, fera de même, mais c’est aussi quelqu’un qui apprécie tout ce que Honda a fait pour lui. Notre devoir est de lui donner cette moto et je ne veux pas anticiper des choses qui ne nous concernent pas en ce moment. Maintenant, je ne pense qu’au test de Portimao ».

Et il y a de quoi, en effet, y réfléchir : chez Honda, après ce samedi en Algarve, Rins est onzième à près de neuf dixièmes de retard sur le leader Champion du Monde et officiel Ducati Pecco Bagnaia, Mir est quatorzième à 1 seconde, Marc Marquez dix-huitième à 1,3s et Nakagami 22e à 1,8s. Et on rappellera que la première moto japonaise n’est que huitième, une Yamaha pilotée par Fabio Quartararo.

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