S’il est un constructeur qui sort des quatre derniers jours de tests dans cette intersaison 2023 en WSBK avec de gros doutes, c’est bien BMW. Les deux jours à Jerez avaient contrarié Scott Redding, déjà assez vindicatif à l’encontre de son employeur, et la paire de journées passées récemment à Portimao n’a fait que confirmer que la M1000RR n’y est pas. Des quatre pilotes du blason bavarois, seul Loris Baz semble tenir la barre du navire munichois en pleine tempête.
La marque BMW n’est pas là où on l’attendait en ce début d’année en 2023. Les Allemands vont devoir travailler dur pour se présenter dans quelques semaines sur la ligne de départ de la saison à Phillip Island avec une moto capable de suivre au moins les autres. Pour le moment, ce n’est pas évident, et d’autant moins que le concurrent direct, soit Honda, semble un cran au-dessus. Pendant ce temps, aucun pilote d’usine de la firme bavaroise n’est entré dans le top 10. Loris Baz, pilote du team satellite Bonovo action, a certes dominé ses équipiers, mais se retrouve au classement à tout de même 1,6 s du leader et Champion du Monde en titre Alvaro Bautista sur sa Ducati.
Une situation difficile, que le Français aborde avec d’autant plus de sang froid qu’il n’a pas été épargné par les soucis techniques, dont certains l’ont tout de même fait chuter… Sur Speedweek, on lit ainsi son analyse : « je ne peux pas dire que je suis satisfait de notre performance », commence le Français qui ajoute : « nous avons définitivement progressé après avoir eu beaucoup de petits problèmes lors des deux journées d’essais précédentes. J’espère que j’en ai fini maintenant, j’ai eu assez de malchance. C’était particulièrement mauvais mardi, quand un problème a été immédiatement suivi par le suivant. Mais il y a un pas dans la bonne direction. Je me sens mieux sur la moto et je peux maintenant rouler un peu plus à ma façon. Cependant, nous sommes distancés par les autres ».
Loris Baz BMW : « l’électronique est intervenue de façon étrange et je suis tombé«
Baz poursuit : « je suis reconnaissant à mon équipe car ils ont proposé de nouvelles cartographies et stratégies du jour au lendemain et ont rempli tout ce que j’avais demandé. Nous avons tous peiné. Ils disent que le travail acharné porte ses fruits. J’espère que c’est vrai. En Australie, nous saurons mieux quand tout le monde sera sur les mêmes pneus et stratégie ».
Le pilote de 30 ans termine sur une mésaventure vécue en Algarve qui n’est pas de nature à rassurer sur le matériel fournit tout de même par de grands noms que sont BMW et Bosch… « J’ai eu de la chance, c’était une chute étrange », se souvient le tricolore. « J’étais sur le gaz en sortant du virage et j’ai perdu la roue avant. La roue avant n’avait aucun contact avec le sol en position inclinée, puis l’électronique est intervenue de façon étrange et je suis tombé. Je n’ai rien eu et la moto n’a pas été trop endommagée non plus ». Mais tout de même… On se souviendra que Toprak Razgatlioglu chez Yamaha, tant à Jerez qu’à Portimao, a aussi mentionné cette notion de « chute étrange » …
WSBK Portimao J2 : chronos
Crédit photos : WorldSBK et teams
