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Honda

L’initiative de Honda de profiter des essais du WSBK à Jerez pour envoyer son équipe test MotoGP afin de préparer ceux de Sepang était louable. Elle montrait de bonnes intentions en vue d’une saison 2023 où il faudra donner à un Marc Marquez de retour à sa meilleure forme une RC213V qui lui permettra de s’exprimer sans mettre son intégrité corporelle en danger. C’était aussi l’occasion à Ramon Aurin, nouveau chef mécanicien de la structure dédiée aux essais, et surtout au nouveau chef de projet Ken Kawauchi de prendre leurs marques. Mais avec des pneus prévus pour au moins une piste chauffée à 35°, l’expédition a vite tourné court, puisque le mercure n’a jamais atteint les 10° sur le site espagnol, ce qui était prévisible en plein mois de janvier…

Au bilan, on ne comprend pas très bien ce qui a bien pu passer par la tête des ingénieurs HRC car l’issue de cette affaire était inéluctable. Cela aurait pu même mal finir puisque Stefan Bradl y est allé de sa chute. Qu’il explique ainsi sur Speedweek … « Parce qu’il faisait si froid le matin, nous avons pensé utiliser le temps pour les tentatives de départ. Ensuite, j’ai toujours fait des tours très lents, et comme la température extérieure n’était que de 9 degrés, les pneus se sont complètement refroidis. Je ne suis tombé que légèrement avant un virage à gauche où la moto m’a échappé. Rien ne m’est arrivé, mais c’était quand même ennuyeux. Mais au moins rien ne s’est cassé sur la moto ».

Stefan Bradl dans le lit de gravier au virage 3

Stefan Bradl et le test Honda à Jerez : « ce n’était pas pertinent car nous n’étions pas vraiment rapides« 

L’Allemand a tout de même parcouru environ 100 tours. Avec un bilan que l’on qualifiera pudiquement de mitigé : « ce n’était pas pertinent car nous n’étions pas vraiment rapides. Les pneus ne fonctionnaient pas bien dans ces conditions météorologiques. Il faisait plus frais ici pendant les deux jours que Phillip Island en octobre quand il fait vraiment froid là-bas. J’ai les mêmes composés de pneus ici qu’au Grand Prix, mais en mai il fait 30 ou 35 degrés ici… » Il ajoute : « le test était très limite à cause de la météo. Tout s’est bien passé, mais les conditions n’étaient pas particulièrement bonnes, un vent très froid soufflait. C’était en partie nuageux et les composés des pneus Michelin n’ont pas fonctionné de manière idéale par ce temps. C’était difficile ».

On a tout de même travaillé dans le box : « nous avons mis les pièces du test sur la table et les avons prétriées pour le test en Malaisie. Mais toutes les nouvelles pièces doivent être confirmées et clarifiées à nouveau en Malaisie ». Un coup pour rien donc, tandis que Stefan Bradl tempère les espérances des fans de Honda pour la rentrée en Malaisie prévue début février : « vous ne verrez pas de l’extérieur que la moto est complètement renversée », déclare Stefan Bradl. « Parce que ce n’est pas possible en si peu de temps. Il faut être réaliste et s’assurer de ne plus se perdre. Nous essayons de maîtriser un problème après l’autre et de rendre l’ensemble un peu plus puissant. Mais pas seulement dans un domaine, nous devons rassembler toutes les parties partout ».

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