Jorge Lorenzo se remet de son opération du pied, et, comme ses collègues, profite de cette trêve hivernale pour honorer quelques mondanités. Parmi elles, des émissions télé qui permettent des rencontres avec des pilotes d’autres disciplines. L’échange avec la Formule 1 est souvent au menu. Qu’a délecté Por Fuera en compagnie de Max Verstappen.
Ce dernier est le trublion de sa catégorie et il aurait souhaité goûter au MotoGP. Mais son employeur lui a opposé son veto, si bien que le guidon, pour le batave, n’est pas pour demain. En face, il avait un Jorge Lorenzo qui, lui, a fait son tour dans une Formule 1. C’était en 2016, sur le tracé de Silverstone, dans une Mercedes W06.
Un souvenir encore vivace chez le Majorquin qui a commenté : « j’ai toujours rêvé de piloter une Formule 1. Être sur une moto, c’est comme marcher pour moi. Une voiture de course est quelque chose de complètement différent. J’étais curieux de connaître quelles sensations cette expérience allait m’apporter. En même temps, je voulais m’amuser. Je savais déjà que je ne serais jamais un champion du monde de Formule Un ! Je voulais profiter pleinement de ces moments ».
Un plaisir donc, mais l’analyse du pilote professionnel est toujours là : « il y a deux ans, la charge aérodynamique produite par ces voitures m’a vraiment frappé. Vous pouvez aller à fond à Silverstone, en virant sur le cinquième rapport, tandis qu’en MotoGP, vous passez en troisième avec peut-être trente pour cent d’essence dans le réservoir. C’est incroyable comme vous pouvez freiner ».
Cependant, le quintuple titré qui joutera contre le septuple couronné Marquez sur la même Honda que lui ne renie pas ses origines. Il termine ainsi sur Corsedimoto : « je pense qu’il est plus facile de monter dans une Formule 1 pour nous, les pilotes moto, que pour les pilotes auto de grimper sur l’une de nos motos. Sur la moto, il faut beaucoup travailler avec le corps. Et si vous tombez, vous n’êtes pas entouré d’une cellule en fibre de carbone, vous êtes assis sur une selle… ».
On rappellera que Lorenzo a participé aux 12 heures d’Abou Dhabi au volant d’une Ferrari 458 Challenge Evo de l’équipe Kessel Racing en 2014. Que Marc Marquez a goûté à une monoplace Red Bull ou que Valentino Rossi a, pendant un temps, sérieusement pensé à être un pilote Ferrari. Dernièrement, c’est le quintuple champion des quatre roues et un volant Lewis Hamilton qui s’est essayé sur une Yamaha Superbike… Liste non exhaustive !