Enea Bastianini est le nouveau pilote d’usine Ducati et donc nouveau compagnon du Champion du Monde en titre Pecco Bagnaia pour cette saison 2023 qui s’annonce explosive chez les tuniques rouges. Les deux Italiens ont beau être des connaissances depuis leur quasi-enfance, ce lien ne résistera pas longtemps à la pression de la course et aux enjeux pour une couronne suprême. Et d’autant moins que si l’on surnomme le dernier arrivé « Bestia », ce n’est pas pour rien. Sa réputation le précède, et il la revendique comme il l’assume, ainsi qu’il l’a montré en 2022, en ne laissant jamais en paix un Bagnaia qui jouait pourtant le titre pour Ducati…
Enea Bastianini compte les jours qui le séparent encore des premiers tets de l’année à Sepang, comme certainement le reste de ses collègues. Il sera à Madonna Di Campiglio pour la présentation des troupes Ducati en ordre de bataille pour une saison 2023 qui a toutes les chances d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire des Grands Prix. Avec dix épreuves hors d’Europe, deux rendez-vous inédits au Kazakhstan et en Inde, et, surtout, avec l’arrivée des courses sprint le samedi qui doubleront le nombre des départs de 21 à 42, c’est un saut dans l’inconnue que feront les protagonistes du MotoGP.
Comment Enea Bastianini aborde-t-il cette campagne ? D’abord, il va devoir se fondre dans le team usine Ducati… « Je ne peux plus me permettre d’incertitudes » a-t-il avoué. « Je vais devoir m’adapter à la méthode de travail de l’équipe officielle et gérer la pression. Je suis calme, j’ai l’impression d’être né pour ça : je ne m’intéresse qu’à être rapide » précise-t-il sur GPOne. Comme une sorte de message à son équipier Champion du Monde Pecco Bagnaia.
Enea Bastianini : « je suis sûr que nous reverrons Marc Marquez en pleine forme et ce sera un plaisir de le défier«
Cependant, il reste diplomate : « il y a de la rivalité, mais avant tout de l’amitié » souligne ainsi le protégé de Carlo Pernat. « Nous nous connaissons depuis l’enfance et pour la première fois nous sommes dans la même équipe. Je le respecte, j’aurai beaucoup à apprendre. Mais il sera mon premier adversaire ». Et à propos d’adversaire, il n’oublie pas celui-ci : « il suffit de regarder les chiffres : Marc Marquez a gagné le plus. Cette année, il sera le grand protagoniste, le favori. Je suis sûr que nous reverrons un champion en pleine forme et ce sera un plaisir de le défier ».
Décidément, Bastianini aime les défis, et il ne nie pas que c’est dans sa nature : « je suis un type de l’ancienne école : instinctif, peu de calculs et beaucoup de passion ». Et il termine : « j’aimerais que le MotoGP revienne à certaines batailles : si cela ne tenait qu’à moi, la course ne serait qu’au corps à corps ». A bon entendeur…
