C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat et ce genre d’avance frontale ne peut venir que d’un Carlo Pernat à qui on ne la fait pas. Surtout lorsqu’il est question d’argent. On se souviendra ainsi que le manager d’Enea Bastianini n’a jamais lâché Ducati en ce qui concerne la prime promise à verser pour une place sur le podium final au classement général. Cette fois, il charge sabre au clair contre les courses sprint. Non pas sur leur principe ou leur déroulé, mais sur le fait que personne, de Dorna aux équipes, n’a prévu de primes à leur arrivée. Une situation où tout le monde se renvoie la balle. Ce qui pourrait mal finir à Austin…
Avec les courses sprint, il y a comme un problème que tout le monde connait mais que personne ne semble vouloir encore résoudre. Il s’agit de celui des primes à verser aux pilotes engagés dans cette compétition qui apparait dans le paysage au milieu du bail des contrats déjà signés… Carlo Pernat expose ainsi la situation : « c’est un combat entre la Dorna, les équipes et les pilotes » assure l’Italien. « J’ai demandé l’argent à Ducati et ils m’ont dit ‘va voir Dorna’, Dorna dit ‘va voir l’équipe, c’est son affaire’ ».
Carlo Pernat : « les pilotes sont obligés de faire les deux premières courses, après il y aura des ennuis«
Et il ajoute : « les pilotes feront les deux premières courses car ils sont obligés, mais s’ils ne donnent pas les bonus, il y aura des ennuis. C’est une imposition qui ne peut se faire ». Il semble qu’il soit ici réunies toutes les conditions pour un retentissant mouvement social d’envergure en MotoGP lors de troisième course à Austin. Du jamais vu… Une perspective qui parait extraordinaire, mais Carlo Pernat la voit plutôt comme une menace qu’on aurait tort de prendre à la légère.
Sur Motosan, on lit ainsi ses propos : « après trois courses, les pilotes vont devenir fous. Pour l’instant, il n’y a pas de bonus de course dans les contrats et s’ils ne nous les donnent pas, je ne pense pas que nous courrons » Carrément… On dirait presque un préavis. Et voici les revendications : « nous les avons déjà convenues avec Albert Valera et Giovanni Balestra. Comme il y a la moitié des points, nous voulons la moitié des bonus ». Et il termine : « avec les sponsors nous avons déjà inclus les bonus Sprint Race dans le contrat ». A suivre…
