Jorge Lorenzo

Jorge Lorenzo a remporté la partie avec à l’administration fiscale espagnole qui l’a poursuivi pendant plusieurs années en lui réclamant plusieurs millions sur la base de fraude présumée. La justice administrative de son pays lui a donné raison et libéré de ce qu’il avoue aujourd’hui avoir été un poids difficile à supporter. L’arrêt de la juridiction n’était donc pas à prendre pour solde de tout compte puisque voici la version de l’histoire vécue par Por Fuera au travers d’une lettre envoyée au média. Et dont voici la teneur intégrale…

Jorge Lorenzo estime ici avoir été victime d’une forme de harcèlement de la part de l’administration fiscale de son pays qui a perdu la partie face au quintuple Champion du Monde devant les tribunaux. L’épilogue d’un long feuilleton qui a visiblement marqué l’illustre contribuable qui fait ainsi part de son sentiment… « Comme vous le savez tous, il y a de nombreuses années, j’ai décidé de déménager à Lugano, une petite ville moderne à moins d’une heure de Milan », commence le Majorquin.

« J’ai déménagé là-bas, comme beaucoup d’autres athlètes, parce que j’avais besoin de la paix et de la tranquillité qu’offrait l’endroit lorsque je ne voyageais pas à l’autre bout du monde et de la possibilité d’utiliser les installations de l’équipe Yamaha pour m’entraîner (à 60 km de chez moi). Et bien sûr j’ai aussi apprécié le système fiscal, beaucoup plus raisonnable et moins agressif et confiscatoire que celui des autres pays », ajoute-t-il en toute transparence.

Jorge Lorenzo poursuit : « en juin 2017, les autorités fiscales espagnoles ont ouvert un contrôle fiscal qui a remis en cause mon statut de résident fiscal suisse. L’audit couvre les années 2013 à 2016. Bien que les autorités suisses aient insisté sur le fait que ma situation était parfaitement légale, les autorités espagnoles ont toujours tout remis en question. Ils ont donc envoyé des centaines de demandes à mes sponsors et à mes équipes, essayant non seulement d’obtenir des informations, mais de me discréditer publiquement et de me faire passer pour un fraudeur fiscal dans les médias. Ils sont même allés jusqu’à envoyer des policiers au paddock pour me faire signer un document. Ces personnes ont bloqué mon chemin quelques minutes avant que je ne monte sur la moto pour une course. J’ai aussi dû avancer l’argent qu’ils m’ont demandé afin d’éviter les embargos et les situations humiliantes (par exemple apparaître sur la liste des escrocs). Une vraie farce ».

Lorenzo, agissant en tant que commentateur.

Jorge Lorenzo : « j’ai beaucoup souffert pendant ces cinq ans et demi de cette chasse de cette chasse déloyale du fisc espagnol« 

« J’ai beaucoup souffert pendant ces cinq ans et demi », déclaré le désormais retraité de 35 ans, notamment sur Marca. « En tant que pro, j’ai toujours essayé de rester concentré sur les courses en m’isolant des bruits sur cette affaires. Cependant, je dois admettre que la pression et le chagrin causés par cette chasse déloyale du fisc espagnol ont fini par affecter ma vie professionnelle également. Ils m’ont vaincu émotionnellement (ce que d’autres adversaires n’ont jamais fait) ».

« Il y a un an et demi, fin juin 2021, alors que j’avais déjà pris ma retraite de la course, j’ai enfin vu la lumière au bout du tunnel. Le tribunal a confirmé les arguments valables avancés par mes avocats concernant les années 2013, 2014 et 2015. Et bien sûr, on m’a restitué l’argent que j’avais avancé. Cependant, je n’ai jamais reçu aucune forme de compensation pour le préjudice qui m’a été causé. Aucune excuse, privée ou publique, aucune lettre et aucun appel téléphonique. Rien », a déploré le vainqueur de Grand Prix à 68 fois reprises.

« En décembre, il y a eu un autre verdict lié à 2016. Je suis convaincu que ce cauchemar va maintenant se terminer », a résumé Lorenzo. « Les impôts sont nécessaires et quand l’argent est bien géré (ce qui n’est pas toujours le cas) c’est un honneur de contribuer. Néanmoins, les impôts doivent être payés là où vous habitez. Les autorités fiscales espagnoles se sont lancées dans une chasse aux sorcières et ont pensé avoir trouvé un bouc émissaire. Tu avais tort. Mais bien sûr, personne ne me rendra les nuits blanches ou la paix dont j’avais besoin pour me concentrer sur la piste ». Fin de citation.

Jorge Lorenzo regarde devant avec soulagement

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