Francesco Bagnaia est né le 14 janvier 1997 à Turin, ce qui lui fera 26 ans dans quelques jours. Sa passion pour la moto s’est forgée en suivant son père (Pietro) et son oncle participer à des courses amateurs.
Dès lors, il suit le parcours à l’époque traditionnel des
apprentis-champions, constitué de Minimoto dont il sera Champion
d’Europe 2009 dans la catégorie MINI GP 40. C’est déjà l’époque où
il rencontre pour la première fois Fabio Quartararo, « à Castellolì, une
piste de la fédération espagnole dessinée par Pedrosa, Fabio
courrait en 50 et Pecco avec le 80 ». Leurs relations
seront toujours très respectueuses, mais jamais
amicales.
L’année suivante, il fait ses débuts
en championnat méditerranéen pré GP 125 avec l’équipe Monlau
Competición et termine 2e du championnat. En 2011, il participe au
CEV dans la catégorie 125 cm3 avec une Derbi RSA aux couleurs du
Team Catalunya Caixa Repsol, remportant une course et terminant
troisième du classement final derrière Álex Rins et Álex Márquez. Il utilise alors le numéro 41
en hommage à Noriyuki Haga.
En 2012, le jeune Italien et son équipe découvrent le Moto3 avec une Honda NSF250R et obtiennent de nouveau la 3e place du championnat espagnol, derrière son coéquipier Álex Márquez et Luca Amato. C’est l’année où il est recruté pour être membre de la VR46 Riders Academy de Valentino Rossi.
2013 est le saut dans le grand bain du championnat du monde, au guidon d’une FTR-Honda du Team Italia FMI aux côtés de Romano Fenati. Des débuts difficiles conclus hors classement puisque le Turinois n’y inscrit aucun point avec le numéro 4 !
En 2014, Francesco Bagnaia change d’équipe pour rejoindre la nouvelle Sky Racing Team by VR46 et pilote une KTM numéro 21 en hommage à Troy Bayliss, de nouveau aux côtés de Romano Fenati. Avec une 4e place au Mans comme meilleur résultat, mais, après avoir raté les courses d’Assen et du Sachsenring en raison d’une blessure, il termine la saison en 16e position avec 50 points.
En 2015, bien que faisant toujours partie de la VR46, nouveau changement d’équipe et de moto pour rejoindre le team Aspar sur une Mahindra, une machine plutôt rétive. Au final, la saison s’avère contrastée, avec un premier podium derrière Romano Fenati et Enea Bastianini, mais une 14e place au classement du championnat, avec 76 points, du fait de sept résultats blancs.
2016 offre un tout autre panorama pour Francesco Bagnaia qui débute la saison avec un podium à Losail puis un autre podium à Jerez, apportant la confiance au pilote Aspar. 3e au Mugello, « Pecco » remporte sa première victoire à Assen et nous gratifie d’un festival sur le mouillé à Silverstone. Une nouvelle victoire à Sepang lui permet de conclure 4e du championnat avec 145 points malgré deux occasions gâchées en Australie et à Valence.
Après ces 4 saisons passées dans la catégorie Moto3, Francesco Bagnaia arrive en Moto2 en 2017, au sein de l’équipe Sky Racing Team VR46 et aux côtés de Stefano Manzi en arborant le numéro 42. Il s’y avère tout de suite compétitif, terminant 2e dès Jerez et Le Mans, puis obtenant le titre de « Rookie of the Year » dès Motegi avant de terminer sa première saison en catégorie intermédiaire 5e du championnat avec 174 points.
Avec la décision surprenante de ne pas monter en MotoGP chez Pramac, mais sans grande surprise après une première année fructueuse, 2018 est la saison de la consécration, avec une première victoire dès le Qatar, puis deux nouveaux succès à Austin et au Mans. En montant encore 5 fois sur la plus haute marche du podium (Assen, Autriche, Misano, Thaïlande et Japon après le déclassement de Fabio Quartararo), Francesco Bagnaia sécurise son premier titre mondial avec 306 points !
Pecco Bagnaia a terminé toutes les courses Moto2 auxquelles il a participé, 36 au total, et a marqué des points dans 34 d’entre elles, ce qui lui ouvre les portes du MotoGP en 2019 ! Il y entre chez Pramac Racing avec le numéro 63 sur sa Ducati GP18, en remplaçant Danilo Petrucci et avec Jack Miller comme coéquipier plus aguerri. Aux antipode de sa fiabilité en Moto2, beaucoup de chutes symboliseront une première saison assez difficile en catégorie reine, conclue avec 54 points et la 15e place du championnat.
En 2020, il reçoit une GP20 mais après une belle première course à Jerez-1, il subit une casse moteur à Jerez-2 puis se fracture la jambe à Brno. Malgré une belle 2e place à Misano, la fin de saison sera difficile pour « #GoFree« , celui-ci terminant la saison à la 16e place avec 47 points.
Malgré deux premières années en MotoGP en demi-teinte, Ducati fait le pari de la jeunesse pour remplacer Andrea Dovizioso et Danilo Petrucci en 2021. Les deux pilotes Pramac passent donc dans le team d’usine et c’est le déclic pour un Francesco Bagnaia métamorphosé qui joue carrément le titre face à Fabio Quartararo. Au terme d’un championnat composé de 18 courses, l’Italien ne concède que 26 points au Français malgré une chute décisive en Émilie-Romagne, inscrivant finalement 252 points grâce à 4 victoires, 3 deuxièmes places et 2 troisièmes places.
L’année 2022, vous l’avez encore en tête, avec un début de saison difficile puis une superbe remontée d’un déficit de 91 points, face à Fabio Quartararo, à un avantage de 17 points en fin de saison. 7 victoires, 1 deuxième place et 2 troisièmes places lui assurent un nouveau titre mondial, malgré 14 chutes comme en 2019.
Francesco Bagnaia a signé pour deux années supplémentaires avec Ducati Lenovo, et aura Enea Bastianini comme coéquipier en 2023, ce dernier n’entendant visiblement pas jouer les seconds rôles…
Crédit photos : FIM CEV / JuniorGP