Franco Morbidelli, quoi qu’il en dise, débutera bel et bien la saison 2023 le couteau sous la gorge après avoir terminé le millésime 2022 le dos au mur. Chez Yamaha, son contrat se terminera bientôt et, avec un Toprak Razgatlioglu sollicité depuis le WSBK par son patron Lin Jarvis qui garde aussi un œil sur Jorge Martin pour une possible et sensationnelle extraction du clan Ducati, l’italo-brésilien va devoir faire des miracles. Il assure qu’il a déjà beaucoup changé mais cela ne s’est pas vraiment vu dans ses résultats. Face à l’adversité, il montre néanmoins toujours un visage serein…
Depuis son opération du genou, rien n’est comme avant pour un Franco Morbidelli dont on a du mal à se souvenir, au vu de sa situation actuelle, qu’il a été un vice-champion du monde MotoGP en 2020. Et pourtant, à cette époque, sur une Yamaha, il donnait le change à un certain Fabio Quartararo dont il n’aperçoit à présent même plus le dosseret de selle en course. Jusqu’à présent, et parce que le bail de son contrat n’offre pas d’autres possibilités, son employeur le soutient. Mais les critiques se font de plus en plus acerbes, trahissant une impatience grandissante d’assister au grand réveil de l’ancien Champion du Monde de Moto2.
Franco Morbidelli : « les gens ne voient que ce qui se passe sur la piste«
La tempête est à l’horizon et l’orage gronde pour Franco Morbidelli qui avance tout de même calme et droit. Il dit ainsi sur sa situation : « l’équipe m’a accompagné et me soutient. Ils ont toujours cru en moi et moi en eux. Nous devons travailler ensemble pour nous améliorer. Je suis heureux de pouvoir changer mon style de pilotage, passant d’un pilote calme à un style plus agressif. Je suis satisfait des changements que j’ai pu réaliser. La saison a été compliquée mais s’est terminée bien ».
Il ajoute : « j’ai l’impression d’être un meilleur pilote parce que les difficultés nous rendent plus forts ». Il sait qu’il a du mal à convaincre avec ces propos qui sont décalés par rapport à ses résultats. Mais là aussi, il esquive : « c’est normal que les gens ne comprennent pas nos difficultés, mais cela ne m’intéresse pas non plus. Ils ne voient que ce qui se passe sur la piste, ils ne se soucient pas de nous comme nous ou des personnes les plus proches de nous, donc je ne suis pas fâché ».
