Ramon Forcada a fait sensation dans le paddock des Grands Prix en y prolongeant sa carrière en tant que membre de l’anonyme mais ambitieuse équipe Finetwork MIR Racing dans le JuniorGP. Une catégorie anciennement connue sous le nom de FIM CEV. Pour rappel, l’Espagnol a servi aux côtés de Carlos Checa, Alex Barros, Jorge Lorenzo, Maverick Viñales et Franco Morbidelli, sans oublier le dernier de ses pilotes qui n’a été autre qu’Andrea Dovizioso. L’homme a donc du caractère comme de la passion à revendre. Si bien que lorsqu’il évoque les derniers moments de la carrière de Dovi, il fait preuve de la plus grande franchise…
Ramon Forcada a tellement tutoyé les sommets dans sa carrière de chef mécanicien qu’il en a peut-être perdu ses repères et autres fondamentaux. On ne sait vraiment, mais ce qui est certain c’est qu’il est revenu à la base de la pyramide de la compétition moto alors qu’il a déjà quasiment tout gagné à son pic. « Je n’ai même pas pensé à continuer, ça ne m’intéressait plus » dit-il dans une interview sur la chaîne YouTube de Manuel Pecino notamment relayé par Corsedimoto. « Oui, il y a eu des offres, mais rien de majeur, car j’avais déjà fermé la porte ».
Une fin de partie qui a coïncidé avec celle d’Andrea Dovizioso dont la lassitude et la désillusion ont été identiques. Avant de mentionner la situation de l’Italien, il rappelle la sienne : « en 2021, j’ai travaillé avec cinq pilotes, ce qui, je pense, est un record. La mauvaise chose à propos de ces situations, c’est que vous ne travaillez avec eux que pour une ou deux courses ».
Ramon Forcada relate cet aveu de Dovizioso : « dites-moi une raison pour laquelle je devrais rester ici, si je n’ai pas besoin d’argent«
Puis il en vient à Dovi : « il n’a jamais eu de feeling avec la moto. Il m’a dit que ça n’améliorerait pas les résultats, qu’il n’était pas à l’aise avec la situation et que Yamaha ne lui prêtait pas attention ». Il ajoute : « il n’avait aucune idée de la moto et n’était pas en mesure de faire quoi que ce soit. Il a été très honnête quand il est parti, car il m’a rencontré et m’a dit : « je ne vais pas améliorer les résultats, je ne m’amuse pas et je me sens inutile car Yamaha ne m’écoute pas sur ce que je pourrais ajouter de Ducati. Alors dites-moi une raison pour laquelle je devrais rester ici, si je n’ai pas besoin d’argent ? ».
Dovi a même précisé : « je pourrais vous recommander de rester jusqu’à la fin de l’année et de continuer à faire de même. Mais quelle est ma motivation ? ». Et Forcada conclut : « lorsque vous êtes dans cette situation, cela signifie que lorsque vous arrivez au Grand Prix, vous avez deux choses que vous ne devriez jamais avoir : l’une est de connaître presque le résultat et l’autre, de voir à quelle heure l’avion part ».