En 2023, Jack Miller commencera un nouveau cycle dans sa carrière de pilote de Grand Prix en intégrant l’aventure KTM. Un choix qui le fait entrer dans le club fermé des pilotes MotoGP pouvant revendiquer dans leur CV le nom de trois constructeurs. Pour l’Australien, et avant les Autrichiens et les Italiens, il y a eu en effet les Japonais de Honda. Paolo Ciabatti, le directeur sportif de l’armée rouge explique comment JackAss a pu s’échapper de Borgo Panigale, comme beaucoup d’autres avant lui mais parmi les ingénieurs. Et en entrant ainsi dans le détail, on découvre que le sort de Johann Zarco n’a tenu qu’à un fil…
Jack Miller est donc désormais un pilote KTM, et il a amené avec lui son chef mécanicien Cristhian Pupulin, le duo augmentant ainsi les effectifs pris par la firme autrichienne à Ducati. Avant eux, il y a en effet eu Fabiano Sterlacchini et Francesco Guidotti, puis récemment Alberto Giribuola, en plus de l’Australien et de son complice technique dans le box. « Thriller Miller » a travaillé de 2021 à 2022 avec une combinaison rouge. Au cours de sa première année en tant que pilote d’usine Ducati, il a remporté deux victoires et trois autres podiums, terminant quatrième au général.
Mais Jack Miller a été informé au début de la saison 2022 qu’il n’y aurait plus de place pour lui dans l’équipe Lenovo à l’avenir. Il a cependant reçu l’offre de retourner chez Pramac, avec une machine d’usine GP23. Mais Miller a décidé d’accepter l’offre de l’équipe officielle Red Bull KTM, où il roulera aux côtés de Brad Binder sur une RC16. Un cycle commencé en 2018 s’achève donc.
« Nous voulions offrir à Jack Miller une Ducati d’usine chez Pramac«
Le directeur sportif de Ducati, Paolo Ciabatti, a rappelé les circonstances de cette affaire : « dans le cas de Jack, nous avions d’autres plans pour lui. Nous voulions lui offrir une moto d’usine chez Pramac, mais seulement avec un contrat d’un an », a déclaré l’Italien. « Et naturellement, il a eu l’opportunité d’être pilote d’usine sur une KTM pendant deux ans, probablement avec un salaire légèrement meilleur ».
« Il est donc parfaitement compréhensible qu’il ait refusé notre offre », lit-on de Ciabatti sur Speedweek. Mais cela révèle un autre scénario : si Jack Miller avait accepté cette proposition ferme, il aurait tout simplement mis Johann Zarco sur la touche puisqu’il n’a jamais fait de doute que Ducati n’avait pas l’intention de se passer des services de Jorge Martin. Dès lors, les déclarations faites par le même Ciabatti comme les assurances données par le patron de Pramac Racing Paolo Campinoti sur le renouvellement du contrat du double Champion du Monde de Moto2 ne reposaient sur rien, du moins tant que Jack Miller n’avait pas pris sa décision… Le Français aurait ainsi pu tout aussi bien voir sa carrière en MotoGP s’arrêter cette année.