En 2023, l’ancien champion du monde de Moto2 Remy Gardner intégrera la grille de départ en WSBK après une année en MotoGP qui ne lui aura laissé aucun bon souvenir, pas plus qu’à sa marque KTM. Il entre dans le giron Yamaha au sein du team satellite GYTR GRT, et la marque intègre au passage un pilote qui a l’expérience des Grands Prix et des MotoGP. On ne sait jamais… Reste qu’il faudra faire ses gammes en mondial Superbike et montrer que 2022 n’aura été qu’un regrettable accident de parcours. A défaut, il deviendrait plus que dommageable pour l’Australien qui devra faire montre de tout son talent dans ce peloton pas facile. Son illustre compatriote Troy Corser le sensibilise sur ce qui l’attend…
Le temps où les anciens pilotes de Grand Prix trouvaient dans le mondial Superbike l’occasion de poursuivre glorieusement leur carrière juste avant de se décider pour la retraite est révolu. Le WSBK a maintenant ses propres vedettes, et même ses légendes, tandis que le MotoGP garde un œil sur ces pilotes, preuve de leur niveau reconnu. En 2022, le jeune Iker Lecuona est arrivé en tant que déçu de KTM pour devenir officiel Honda sur la CBR triple R. En 2023, un autre dépité de la marque de Mattighofen prendra ses quartiers dans cette catégorie réservée aux motos issues de la série : Remy Gardner.
Troy Corser met en garde Remy Gardner : « les Superbikes sont probablement un peu plus difficiles à piloter qu’une MotoGP«
C’est un ancien Champion du Monde de Moto2 dont il s’agit. Mais ce genre de mention sur la carte de visite n’est pas forcément synonyme de voie royale vers le succès en WSBK. Son compatriote de 51 ans, Troy Corser, connait très bien le sujet. Le double champion du monde 1996 avec Ducati et 2005 avec Suzuki avertit ainsi avec bienveillance son jeune compatriote, et fils de Wayne, l’ancien titré en 500 GP : « il m’est un peu difficile de prédire où Remy Gardner se retrouvera dans le WSBK » commence Troy sur GPOne. « C’est un pilote très talentueux, c’est sûr, mais ce sera en fait un tout autre paddock ».
Il explique : « il est très talentueux et très rapide, mais il n’est pas facile de faire une bonne saison en WSBK. Il a beaucoup appris en MotoGP mais je pense que les Superbikes sont probablement un peu plus difficiles à piloter que les MotoGP. Je lui souhaite tout le meilleur. Attendons de voir, il est difficile de faire des pronostics avant de le voir sur une superbike » termine Troy Corser. Pour Remy Gardner, le premier contact avec sa Yamaha R1 aura lieu au test de Jerez à la mi-décembre.
