Au bilan de cette saison 2022 de MotoGP, il ressort qu’un sentiment positif est éprouvé à l’égard d’Aprilia, dont la RS-GP ne s’était jusque-là jamais retrouvée à pareille fête. Une bonne impression qui a été partagée avec son meilleur pilote, soit Aleix Espargaró, avant qu’elle ne se dilue après le Grand Prix d’Aragon pour finalement se dissoudre au soir des comptes à Valence. Car l’Espagnol n’était même plus sur le podium à l’heure du bilan, alors qu’il a longtemps été le dauphin de Fabio Quartararo du temps où le Français menait encore le classement général. Une déception que l’Espagnol n’a pas cachée et qui s’est accentuée avec le premier test de l’intersaison à Valence où il n’a rien eu à essayer de nouveau. Il est donc parti en vacances d’hiver avec ce regret des occasions manquées…
Aleix Espargaró serait certainement plus positif sur son parcours 2022 s’il n’avait pas connu une étonnante baisse de régime en termes de performances et de fiabilité de son Aprilia lors des dernières courses. Une situation qui l’a bouté hors du podium final du championnat MotoGP, une déception d’autant plus profonde qu’elle se mêle à l’inquiétude de ne pas savoir pourquoi il en est arrivé là : « nous devons comprendre ce qui est arrivé à l’Aprilia 2022 au second semestre » dit-il. « Maverick et moi avons chacun marqué 18 points lors des cinq dernières courses, ce qui est un très mauvais résultat. Donc, tout d’abord, nous devons comprendre la baisse des performances au cours de la dernière moitié de l’année, puis chercher plus de puissance à partir de là ».
Aleix Espargaró : « je ne peux pas être heureux«
Un mystère à résoudre du côté de Noale qui a aussi agacé son pilote en ne lui proposant rien à se mettre sous la dent en vue de 2023 lors du premier tests de l’intersaison à Valence : « je ne peux pas être heureux » dit Aleix Espargaró à ce propos. « Nos rivaux avaient une tonne de nouvelles pièces. Nous avons juste eu un bras oscillant légèrement différent, mais à part ça, rien que je n’ai déjà essayé. Nous devrons donc attendre ».
Il ajoute : « les ingénieurs ont évidemment du travail à faire pour préparer le prototype 2023 pour la Malaisie, mais ils n’auront aucune indication. C’est vrai qu’il y a beaucoup de temps entre la Malaisie et le Portugal, près d’un mois pour travailler, mais on a perdu une bonne fenêtre pour faire le point ». On rappellera que les temps des Aprilia, qui sont à présent quatre avec l’arrivée du team satellite RNF, n’étaient pas mauvais. Un signalement qu’Aleix Espargaró ne valide pas : « j’ai quand même fait des tours très rapides, mais je ne sais pas pourquoi, c’est difficile à comprendre ».
Avant d’en finir, il envoie tout de même ce message à ses ingénieurs : « nous perdons 10 km/h face à la Ducati et c’est beaucoup. C’est l’un des domaines que nous devons améliorer ». Comme chez Honda et Yamaha, la rentrée à Sepang qui aura lieu du 10 au 12 février s’annonce chaude.
