Franco Morbidelli a clôturé la journée de test à Valence qui ouvrait l’intersaison 2023 de MotoGP avec le 14e meilleur temps. Au cours de ce mardi passé sur le tracé Ricardo Tormo, de nouveaux composants ont été testés dont deux châssis et de nouvelles spécifications moteur. Malgré les efforts, il ne semble cependant pas que les innovations apportées par la maison Iwata aient révélé quelque chose de significatif, permettant d’imaginer les désormais deux seules M1 officielles tailler des croupières aux huit Ducati. Fabio Quartararo en a convenu et a déjà exprimé sa déception. Et son équipier ? C’est plus compliqué, mais ça va dans le même sens…
Franco Morbidelli s’attendait aussi à autre chose de la part de Yamaha dans ce test de Valence qui préparait à une saison 2023 de MotoGP déjà aux portes de son paddock. Et au moment de faire le bilan de sa prestation comme de ses travaux, il a immédiatement commencé par ce fameux moteur, annoncé comme en être à sa quatrième évolution par le pilote test Cal Crutchlow, le tout sous l’impulsion d’une société européenne ayant travaillé pour des grands noms de la Formule 1… « C’était étrange, car nous nous attendions à une plus grande montée en puissance du nouveau moteur, mais cela ne s’est pas produit » explique clairement Franco Morbidelli à la fin de la journée.
Puis le vice-champion du monde 2020 MotoGP et titré en Moto2 en 2017 ajoute : « mais plus que sur le moteur, je me suis concentré sur le ressenti et les performances en piste. Je pense que j’ai amélioré mes sensations, surtout avec le nouveau cadre ».
Il précise sur ce point : « quand ils ont amené le nouveau cadre à Misano, j’étais occupé à tester d’autres pièces, nous avons donc préféré continuer avec la version standard. Maintenant, les ingénieurs en ont introduit un autre qui ressemble plus à celui de Quartararo et je l’ai aimé. Cela m’a donné de bonnes sensations et je l’ai utilisé presque toute la journée. Donc je n’ai pas fait beaucoup de tours sur le nouveau moteur et je ne peux pas être aussi en colère que Fabio. J’aime ce cadre et il y a eu des progrès sur la vitesse et le rythme, mais nous devons certainement travailler plus dur ».
Franco Morbidelli : « il s’est produit chez Yamaha avec le moteur ce qui s’est produit avec moi quand je me suis cassé le genou«
Franco Morbidelli analyse aussi : « je suis content d’avoir retrouvé les bonnes sensations sur la moto et d’être revenu à rouler près de mon niveau maximum. Je suis sûr que les ingénieurs travaillent dur et feront du bon travail pendant l’hiver ». Il se lance alors dans un message de soutien aux hommes d’Iwata : « on connaît la méthode de travail des Japonais, ils procèdent par petites étapes mais inexorables. Nous espérons qu’ils continueront d’avancer. Laissez-les travailler et ne paniquez pas ».
Et quand on lui demande sur GPOne sur comment ils ont pu tout de même en arriver là, il répond : « il leur est arrivé la même chose qui m’est arrivée entre 2020 et 2021 : leur moteur, c’est mon genou cassé ». Puis il développe : « je ne sais pas ce qui s’est passé. Il faudrait demander aux ingénieurs. Je suis sûr qu’ils enquêteront pour comprendre les raisons et trouver une solution pour l’année prochaine. Le moteur a toujours été un problème pour Yamaha, mais il ne semble pas que ce soit le moment de paniquer maintenant ».
Tout de même, au cours de la saison 2022, Honda et Yamaha ont montré à plusieurs reprises qu’ils avaient du mal à suivre les constructeurs européens, notamment Ducati et Aprilia, et les Japonais ne semblent toujours pas en mesure de trouver le moyen pour renverser la situation.
Test Valence : chronos
Crédit classement motogp.com