L’usine Suzuki fermera le box de son équipe officielle au soir du dernier Grand Prix de cette saison à Valence, dimanche prochain. La marque a ainsi décidé de déserter les lieux qui ont pourtant honoré sa réputation avec un titre mondial en 2020. Ses GSX-RR ont donc vocation à finir à la casse, des machines aux qualités avérées et au potentiel gâché. Un beau geste, à la fin de cette aventure euthanasiée par un conseil d’administration peuplé de cerveaux reptiliens, aurait été de laisser ces motos à leurs pilotes comme récompense pour les bons services rendus. Alex Rins y a d’ailleurs pensé. Et voici la réponse de Suzuki.
Avant de continuer cette histoire, on rappellera que Yamaha a offert à Valentino Rossi une M1 et qu’il est vrai qu’Alex Rins a déjà dans son salon une GSX-RR « qui ne démarre pas », une singularité que le pilote espagnol aime à souligner. Mais comme les présentes GSX-RR finiront à la casse au soir du Grand Prix de Valence, le vainqueur d’un Grand Prix d’Australie, qui a mis du baume au cœur blessé de l’ensemble d’une vaillante équipe laissée sur le carreau, s’est dit qu’il pourrait récupérer sa dernière machine estampillée Suzuki. Mal lui en a pris…
Suzuki est prêt à encaisser l’argent d’une vente de sa GSX-RR destinée à la casse
A la proposition, Suzuki a répondu que c’était envisageable à partir du moment où il paierait la facture d’achat. Alex Rins a alors proposé de régler par mensualités, mais cet écho est plus la révélation d’une amertume que d’une réelle démarche pour un paiement échelonné. « J’ai déjà dit à Sahara que j’aimerais la monter dans mon camping-car après la course de Valence terminée. Mais il m’a dit que ça ne pouvait pas se passer comme ça et que je devais passer par le Japon » lit-on d’Alex Rins sur Todocircuito. On rappellera que Sahara est actuellement le chef du projet Suzuki en MotoGP.
L’équipier de Joan Mir ajoute : « et ça dépendra si ça démarre ou pas, vraiment ». Alex Rins n’aurait rien aimé de plus que de prendre la dernière moto de son temps avec Suzuki pour la garder avec celle qu’il a déjà dans le salon de sa maison en Andorre. Mais ça ne se fera pas. Elle sera détruite.
