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Paolo Ciabatti

Paolo Ciabatti est le Directeur sportif d’une usine Ducati qui n’a jamais été aussi près d’aboutir dans sa longue quête d’un second titre mondial pilotes, commencée en 2007. A cette époque le Graal avait été apporté par Casey Stoner et la consécration ne mettait alors pas en lumière le travail d’un Gigi Dall’Igna qui était encore chez Aprilia. En 2022, c’est cette ère qui pourrait être portée au firmament au soir du Grand Prix de Valence. Cependant, entre le débat sur les consignes d’équipe et la découverte d’un Pecco Bagnaia dont la reconnaissance et la légitimité ne semblent pas couler de source, malgré des résultats pour le moins probants, les cadres de Ducati Corse semblent contraints de monter au créneau pour rappeler simplement les faits, afin que la fête qui se prépare ne soit pas gâchée…

Et faire ainsi la bulle autour de son pilote compatriote, c’est aussi signaler les rouages d’une époque où il faut prendre en compte le phénomène des réseaux sociaux. Un point sur lequel Paolo Ciabatti s’attarde particulièrement : « les chiffres de Pecco sont sans équivoque, seuls ceux qui sont incompétents ou de mauvaise foi peuvent les remettre en cause et il ne faut pas s’intéresser à ces gens -là » dit-il. « Vous n’avez pas à vous en occuper, mais regarder et passer. Les chiffres ferment la bouche à tout le monde, même à ceux qui font des conspirations qui n’ont pas vraiment de sens ».

Il ajoute : « ce sont simplement des « haters », mais ils peuvent faire très mal. Si l’on ne parvient pas à se détacher de ces commentaires injustifiés, qui proviennent des réseaux sociaux et de certains médias, on risque d’être blessé ». Et l’Italien a même un exemple à donner : « Quartararo a lui aussi subi la pression, à tel point qu’il a pris quelques semaines de congé sur les réseaux sociaux. Cela peut être très ennuyeux pour un pilote qu’il y ait des détracteurs quoi qu’il fasse, mais il faut comprendre que c’est le monde d’aujourd’hui ».

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Paolo Ciabatti : « Yamaha signale aussi à ses pilotes quand ils ont Quartararo derrière, c’est légitime« 

Et c’est dans ce contexte particulier que s’est développée la question des consignes d’équipe, qui courrouce tout autant Paolo Ciabatti : « personne n’a rien donné à Pecco, pas même les pilotes Ducati. Les « haters » sont là, certains parce qu’ils voient Valentino Rossi en lui. On sait tous que c’est un pilote avec un énorme talent et qui sait reconnaitre ses erreurs, je l’ai vu extrêmement déterminé et aussi capable de se contenter de la 3e place, comme cela s’est produit à Phillip Island où il pouvait gagner. Il a également ajouté à sa rapidité incontestable la maturité et la froideur nécessaires pour gérer les situations les plus importantes, comme cela s’est produit à Sepang ».

Il mentionne aussi sur GPOne : « à mon sens, on en a parlé de manière inappropriée : il est juste que chaque constructeur rappelle à ses pilotes d’éviter de faire entre eux des manœuvres risquées. De plus, en Australie, cela avait été signalé à la fois à Darryn Binder et à Crutchlow lorsque Fabio était derrière eux et cela ne m’a pas semblé illégitime. C’est dans la logique du sport moto d’avertir quand, derrière, il y a un pilote qui joue le Championnat du Monde et pas n’importe quel rival ».

Les choses mises au point pour 2022, Paolo Ciabatti devance ce qui l’attend pour 2023 : la cohabitation entre les deux Italiens Pecco Bagnaia et Enea Bastianini… « Nous verrons la meilleure équipe sur le papier en 2023 au vu des résultats que les deux ont obtenus cette année. C’est une équipe de rêve, avec toutes les complications de l’affaire. Les deux sont italiens et très rapides et aucun d’eux ne voudra être second de l’autre. Mais si c’est un gros problème à résoudre, je pense que beaucoup de rivaux aimeraient l’avoir ».

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