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Fabio Quartararo

Fabio Quartararo va jouer sa dernière carte à Valence, début novembre, pour tenter de garder sa couronne face à Pecco Bagnaia qui doit seulement le devancer de deux points pour prendre sa place sur le trône du MotoGP. Autant dire qu’il ne part pas favori, mais pas battu d’avance non plus, bien qu’il affronte l’échéance avec une main blessée dont un doigt devra être opéré après la fin des hostilités. Ou après le test de mardi qui suivra sur le même tracé, et qui ouvrira déjà l’intersaison 2023, période où il faudra travailler sur la nouvelle M1. Un opus qui ne peut plus se contenter de retouches d’ordre cosmétique. Le Français rappelle ce qu’il attend, et ce qu’il espérait déjà pour cette année, et qu’il n’a pas eu…

Cal Crutchlow a récemment fait l’état des travaux effectués par Yamaha en vue de la prochaine campagne de MotoGP. L’Anglais a ainsi confirmé que l’on ne chômait pas dans les ateliers d’Iwata, assurant même que le fameux nouveau moteur tant désiré en était à son quatrième stade d’évolution. Mais il a aussi ajouté que d’autres ingrédients devront s’ajouter pour une moto capable de jouer avec la référence Ducati.

Pour avoir une vue d’ensemble de ce qui se passe chez Yamaha, il faut revenir à l’expertise de Fabio Quartararo qui vaut feuille de route pour les ingénieurs de la marque aux diapasons : « nous devons créer une moto mieux adaptée aux courses en peloton. Nous devons moins penser à avoir autant de vitesse dans les virages que possible. La moto doit être plus adaptée à nos adversaires » commence le Français, confirmant ainsi que Ducati, par son approche, a changé le cours d’évolution des MotoGP.

Fabio Quartararo, Monster Energy Yamaha MotoGP™, PETRONAS Grand Prix of Malaysia

Fabio Quartararo : « nous devons prendre les virages plus serrés, avec moins de vitesse, pour moi, c’est la chose la plus importante« 

L’idée maitresse est celle du moteur, reconnu jusqu’au directeur général Lin Jarvis comme désormais le plus faible du plateau. C’est un quatre cylindres en ligne et, en 2023, Yamaha sera la seule marque à faire encore confiance à cette architecture puisque Suzuki, avec laquelle il la partage, ne sera plus du paysage. Par ailleurs, ses deux seules M1 officielles assumeront ce choix, car Yamaha n’aura plus de team satellite… D’où cette question souvent abordée : pourquoi ne pas faire le saut du V4 ? « Je ne sais pas, parce que Suzuki est comme nous, mais ils roulent aussi différemment », répond Quartararo sur motorsport-total. « Bien sûr, nous manquons de puissance, mais nous manquons également d’adhérence sur la roue arrière ».

Un autre écueil qui n’est pas à prendre à la légère : « nous devons travailler là-dessus » dit même le tricolore. « Nous devons prendre les virages plus serrés, avec moins de vitesse. Pour moi, c’est la chose la plus importante. Seul, j’étais aussi rapide en Autriche, qui n’est pas la meilleure piste pour nous. J’avais le meilleur rythme. Mais nous devons réaliser que nous avons besoin d’une moto avec laquelle nous pouvons nous battre pour des victoires. Et pas une moto avec laquelle nous ne sommes rapides qu’aux essais. Après tout, cela n’a pas de sens » termine Fabio Quartararo qui n’arrive plus depuis déjà un certain temps à montrer toute sa superbe lors des qualifications. Il est donc temps de repartir sur de nouvelles bases chez Yamaha.

TC_MGP_Fabio Quartararo_Francesco Bagnaia_2022

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