Dans ce Grand Prix d’Australie, il y a visiblement eu un problème général chez Aprilia si l’on en juge par les commentaires d’Aleix Espargaró et de Maverick Viñales. Le premier soupçonne un souci d’électronique, portant son regard sur l’antipatinage, mais le second reste dans cette expectative qui le rend bougon. Il faut dire qu’il a plus que souffert à Phillip Island dimanche en étant incapable d’aligner des temps en fin de course du niveau exigé par cette compétition exacerbée qu’est le MotoGP d’aujourd’hui. Sombrant dans les profondeurs du classement, le Top Gun demande des réponses à son team…
Avec cette 18è course de la saison, Maverick Viñales apparaissait à nouveau comme un possible trouble-fête en haut du peloton avec une Aprilia qu’il avait porté au neuvième rang au terme des séances d’essais libres et installé sur le 12è plote de la grille de départ. Sa performance en FP4 était encourageante à ce titre, si bien que ce qui a suivi ensuite en course a été une véritable désillusion. L’Espagnol d’Aprilia n’a pas été en mesure de montrer un rythme adéquat pour les objectifs attendus, un aspect qui l’a amené à clôturer la course à la 17è place, des premières places du classement, puisqu‘à 22 secondes d’Alex Rins sur sa Suzuki, qui fêtait la victoire.
Au vu du déroulé des événements, Maverick Viñales était forcément amer, et, surtout, en pleine expectative : « Honnêtement, je ne peux pas expliquer ce qui s’est passé » déclarait le Top Gun à l’arrivée. « Nous devons encore analyser attentivement les données mais il est clair que quelque chose n’a pas fonctionné, je ne me suis même pas approché du rythme que, avec les mêmes pneus, j’avais eu dans les simulations FP4. Il est difficile d’identifier la cause maintenant, il va falloir y travailler et aussi utiliser cette expérience pour s’améliorer ».
Maverick Viñales : « je ne veux critiquer personne car ça ne ferait que me blesser »
« Il est difficile de comprendre ce résultat » ajoutait-il dans une colère froide. « Samedi, j’ai roulé en 1’29 avec les mêmes pneus en rythme de course. En course, je n’ai pu établir qu’un temps de 1’30, sinon j’étais une seconde ou deux plus lent. Pour finir j’ai même roulé 1’h34 minutes », a souligné l’Espagnol qui regrette : « J’étais plus lent que les gars du Moto2 ».
« Je n’y crois pas » mentionne-t-il encore. « Nous ne savons pas ce qui s’est passé. Nous avons vérifié les données, mais la moto est la même, les réglages sont les mêmes, mais je suis toujours plus lent de trois secondes. Je ne sais pas quoi dire ». Puis il mentionne : « Je ne veux critiquer personne car ça ne ferait que me blesser. Je préfère ne pas en parler. Dans l’ensemble, nous devons en tirer des leçons, car ce n’est pas notre niveau ».
Il termine : « je n’ai tout simplement pas pu régler les temps au tour. Nous devons maintenant comprendre. Je me suis dit après FP4 que je pouvais monter sur le podium parce que j’étais tellement rapide. Je ne comprends tout simplement pas ». Les mystères et les contre-temps techniques se succèdent chez Aprilia depuis le début de cette campagne outre-mer, ce que n’a pas manqué de souligner non plus Aleix Espargaró qui voit ses chances de titre s’amenuiser encore un peu plus à chaque course.
MotoGP Australie Course : classement
Crédit classement motogp.com
