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Ce jeudi 13 octobre 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Phillip Island en prélude au Grand Prix d’Australie.

Le pilote français qui s’est quasiment fait rejoindre par Francesco Bagnaia au classement du Championnat du monde MotoGP a profité de la semaine sans Grand Prix après le Japon pour faire un break et se préparer à l’affrontement final.

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement pour l’anglais, tutoiement pour le français).


Fabio, nous commençons la conférence de presse avec vous. Nous n’avons pas eu l’occasion de parler avec vous depuis la décevante course à Buriram : pouvez-vous expliquer ce qui s’est passé et pourquoi cela a été si frustrant, alors que vous étiez tellement fort sur le sec ?
Fabio Quartararo : « Oui. Je m’attendais bien sûr à une bien meilleure course. Nous avons commis une erreur dès le début, en commençant avec une pression (des pneus) vraiment élevée, et oui, à la fin de la course cela a été difficile et j’ai pris la décision de ne pas parler aux médias. Je m’excuse auprès de toutes les personnes qui étaient en Thaïlande. Oui, c’était particulièrement difficile et je n’avais pas de feeling. Cela en était une dure ! »

Ici, à Phillip Island, vous n’avez pas fait un tour en course la dernière fois car vous avez eu un incident avec Danilo Petrucci. Est-ce un circuit que vous aimez et comment estimez-vous les chances de Yamaha ce weekend ?
« C’est un de mes circuits favoris. Très rapide. Je me suis tordu la cheville en FP1 et je n’ai pas pu faire beaucoup d’essais. Puis, dans le deuxième virage, je suis sorti dans l’herbe, donc je n’ai pas beaucoup d’expérience mais je suis vraiment impatient de recommencer ici. »

Il y a maintenant deux points qui vous séparent de Pecco à trois courses de la fin du championnat. Comment gérez-vous cela pour rester calme et faire votre travail sans penser au championnat ?
« Et bien, je pense que nous devons penser au championnat (rires) mais je veux aborder cela course par course, car au final c’est comme si on commençait maintenant le championnat. Nous sommes quasiment à égalité de points avec Pecco, mais je ne vois pas seulement Pecco : Aleix est bien sûr là, Jack, Enea, donc nous sommes cinq dans pas beaucoup de points. OK, le top 3 était un peu plus serré, mais je pense que nous devons penser course par course, et que celle-ci peut être bonne pour nous. »

Vous vous êtes battu pour le titre en 2020 et vous l’avez remporté en 2021 : Pensez-vous que votre expérience vous aidera à gérer la pression lors des trois prochains Grands Prix ?
« Oui ! En particulier, 2020 était une année où j’étais rapide. Nous avions bien sûr des problèmes chez Yamaha mais à part cela j’étais toujours en train de regarder mon principal adversaire, qui je pense que c’était Johann a ce moment. L’année dernière, j’ai gagné et j’ai voulu être rapide dans toutes les circonstances. Remporter le titre l’année dernière m’a apporté beaucoup de confiance et bien plus d’expérience, donc bien sûr l’expérience des deux dernières années m’aide beaucoup à être calme dans cette situation. »

Pourquoi tout le monde aime-t-il ce circuit ?
« Je pense qu’avant tout l’endroit est assez unique. En MotoGP, on n’a pas trop de temps à perdre mais en Moto3 vous pouvez vraiment voir la mer et tout le reste. Les virages sont vraiment rapides, le virage 3, les virages 7, 8, 9 et le dernier virage sont vraiment rapides, et je pense que c’est pourquoi nous l’aimons. »

Lors des deux dernières années, il y a eu beaucoup de développement concernant l’aérodynamique et les ride height devices qui vous procurent du travail supplémentaire. Pensez-vous que cela va être la chose la plus difficile à gérer, en particulier avec des séances sur le mouillé puis une course sur le sec ?
« Nous devrons nous adapter rapidement mais je pense que c’est le genre de circuit où vous n’utilisez pas vraiment le ride height device, donc je pense que cela ne sera pas un changement énorme. »

En considérant ce qui s’est passé sous la pluie en Thaïlande, et qu’il va peut-être pleuvoir ici, pensez-vous avoir trouvé une solution pour résoudre le problème ou êtes-vous inquiet ?
« En fait, cette année, l’Indonésie a été vraiment spéciale car je ne m’étais jamais senti aussi bien sur le mouillé, mais lors des séances à Portimão, je me suis senti bien, au Japon ce n’était pas excellent mais je me suis également senti bien, et nous avons clairement commis une erreur en Thaïlande. Donc en fait, je ne suis pas vraiment inquiet car nous savons ce qui s’est passé, et nous sommes prêts en cas de pluie. »

Pensez-vous qu’il s’agit du meilleur circuit pour vous et pour Yamaha jusqu’à la fin de saison ?
« En fait, c’est assez amusant car en début d’année nous avons dit qu’en arrivant à Barcelone et au Mugello, cela allait être des circuits difficiles. Et nous avons marqué 45 points sur les 50 possible. Et sur chaque circuit où nous avons dit que cela allait être OK, nous avons toujours fait des choses bizarres. Donc en fait je ne regarde pas vraiment si c’est un bon circuit ou un mauvais circuit. Je pense que c’est pour tout le monde pareil. »

 

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