Alvaro Bautista a été en démonstration dans une course 2 à Portimao où il a surtout été retenu dans sa prestation la vitesse de pointe de sa Ducati. Elle était effectivement flagrante mais l’Espagnol tient à préciser qu’elle ne fait pas tout. Et il tient à l’expliquer afin que l’on ne se mette pas en tête de dévaloriser son solide parcours dans cette saison WSBK à propos de laquelle il tient à dire ceci…
Alvaro Bautista gagne parce qu’il est le pilote le plus léger des trois concurrents à la couronne en WSBK sur la moto la plus puissante. Un raccourci qui n’est fondamentalement pas faux mais qui donne une fausse image d’ensemble. L’approche serait même spécieuse et elle a le défaut de susciter des critiques et de donner des alibis aux adversaires. Alors l’ancien du MotoGP a tenu à lettre les chose au point au terme d’un meeting de Portimao qui l’a rapproché encore un peu plus du sacre cette saison.
D’abord, il fait un parallèle avec la domination de Ducati en MotoGP : « je n’ai pas essayé une Ducati de MotoGP depuis longtemps. À la télévision, il semble que ce soit une moto plus facile qu’il y a des années et il y a beaucoup de pilotes qui gagnent sur la Desmosedici ». Puis il précise, pour rappeler son mérite en WSBK : « ici c’est seulement moi qui gagne. La moto est bonne, mais en Superbike, un seul gagne, et c’est la réalité. Tout le monde dit que c’est grâce à Ducati, mais les résultats des deux pilotes Kawasaki sont plus proches l’un de l’autre. Il faut tout regarder, pas seulement le pilote qui gagne ».
Alvaro Bautista : « je n’ai jamais entendu Quartararo demander de réduire la puissance de la Ducati ou l’agilité de la Honda »
Et « tout regarder » amène à aborder le fameux chapitre du règlement, que les marques concurrentes critiquent aussi : « je pense que les autres ont déjà pris quelques tours minutes de plus que nous il y a 3 ans et ils ne nous les ont jamais rendus. Nous en avons quand même 250 de moins. Dans ce monde, avec cette technologie, les constructeurs doivent toujours essayer de s’améliorer ».
Et il porte l’estocade : « c’est Yamaha et Kawasaki qui doivent approcher Ducati et non l’inverse. Je ne suis pas celui qui établit les règles, mais en MotoGP, je n’ai jamais entendu Quartararo demander de réduire la puissance de la Ducati ou l’agilité de la Honda. Il essaie simplement de pousser Yamaha à faire une meilleure moto. Pour finir, nous devrons nous adapter à ce que décidera la FIM ».
Il termine sur Todocircuito : « le niveau du championnat est très élevé, aujourd’hui nous avons fait quelques tours à quelques dixièmes seulement au rythme du MotoGP et les motos doivent être au même niveau que les pilotes ».