MotoGP Thaïlande Championnat : tout est à refaire pour Fabio Quartararo mais tout reste aussi à faire pour les autres

Le leader du championnat Fabio Quartararo a rapidement tourné le dos à ce Grand Prix de Thaïlande sur lequel il ne s’est pas épanché ni avec la presse, dont le point a été annulé, ni avec son équipe qui attendra donc de meilleures dispositions d’esprit de son champion pour analyser ce qui s’est passé. Car c’est un véritable naufrage qu’a vécu le Champion du Monde français sur une Yamaha dont ses compatriotes de marque Morbidelli et Crutchlow ont regretté une montée trop grande de la pression du pneu avant, entraînant une surchauffe de la gomme. Un problème qui n’est pas nouveau. En attendant le recoupement technique, il faut bien constater les dégâts : à trois courses du but, Fabio Quartararo n’a plus que deux points d’avance sur Pecco Bagnaia…

Certes, il en a aussi 19 sur Aleix Espargaró et son Aprilia, tandis que si Enea Bastianini est à 39 longueurs, Jack Miller a rejoint les probabilités mathématiques avec 40 unités en passif. De quatre, on serait donc passé à cinq prétendants pour la couronne… Mais ça reste théorique.

Car les masques sont tombés à Buriram. Et c’est Johann Zarco qui a enfin dit la vérité, comme toujours et c’est tout à son honneur. Il aurait très bien pu avancer une excuse bidon, du genre des pneus usés car trop sollicités par sa remontée, pour expliquer le soudain effondrement de son rythme en se retrouvant derrière Bagnaia, juste après avoir passé avec autorité Marc Marquez… Mais au lieu de ça, il a été transparent : des recommandations existent depuis Misano au sein du clan Ducati, visant à laisser tranquille Pecco Bagnaia, et le seul pilote de la marque à les considérer de loin est Enea Bastianini.

Championnat : la situation est grave mais pas désespérée pour Fabio Quartararo

Voilà qui est dit et qui s’additionne au dévouement de la VR46 au camarade de promotion Bagnaia. Du coup, l’encerclement du commando Quartararo est bel et bien acté. Est-ce fichu pour autant ? Que nenni. Les tracés qui arrivent ne sont pas des pièges pour sa Yamaha. Reste la question de la pluie. Elle fait du mal, visiblement, mais elle rebute aussi Bagnaia lorsqu’il n’est pas dans ses bons jours. Ces deux points encore à combler sont peut-être pour lui plus grands qu’ils n’y paraissent. Rendez-vous maintenant en Australie, patrie de Jack Miller, en pleine forme, qui remonte sur Bastianini et qui sera peut-être moins docile devant ses compatriotes qu’à son habitude chez Ducati…

MotoGP Thaïlande Championnat : classement

Crédit classement motogp.com