Ce jeudi 22 septembre 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Motegi en prélude au Grand Prix du Japon.
Le pilote français, qui ne possède plus que 10 points d’avance sur sur Francesco Bagnaia, aborde la 16e manche toujours légèrement souffrant de sa spectaculaire chute au Grand Prix d’Aragon.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement pour l’anglais, tutoiement pour le français).
Fabio, vous avez subi une chute effrayante en Aragon et
vous vous êtes blessé au torse et à l’abdomen. Avant tout, comment
vous sentez-vous ?
Fabio Quartararo :
« C’est bien que j’ai pu faire mon premier entraînement et cela
s’est bien passé. Ce ne sont que des abrasions. C’est un peu
douloureux mais je pense que ce ne sera pas un gros problème sur la
moto. Ce sont des brûlures au premier degré mais je pense que ce ne
sera pas un problème pour piloter la moto. »
Ce circuit est typé stop and go et en théorie ne
convient pas très bien à la Yamaha, mais vous avez été très fort en
Autriche et à Aragón : Cela vous encourage-t-il à penser que vous
pouvez être compétitif ici au Japon ?
« Au final, nous sommes compétitifs sur chaque circuit. Si vous
regardez le Red Bull Ring et aussi Aragón, je n’y ai jamais été
compétitif dans le passé, mais cette fois j’y ai eu un très bon
rythme. Malheureusement, ma course s’est terminée très tôt mais je
pense qu’au niveau du rythme il n’y a pas de circuit où nous ne
sommes pas rapides. Bien sûr, il y a aussi eu certaines
circonstances où nous avons peiné pour doubler, mais je pense que
ce circuit est plutôt bon car j’y ai été très fort ici dans le
passé, et je suis impatient d’être de retour car j’ai de très bons
souvenirs ici. »
La météo s’annonce pluvieuse mais vous avez été très
fort à Mandalika en début d’année sur le mouillé. Cela nous
donne-t-il de la confiance ?
« Oui, et en particulier parce qu’en 2019 ici le niveau
d’adhérence était très élevé. Je me rappelle la course avec Marc et
Dovi où ils ont été supers rapides : Plus il y a d’adhérence sur la
piste, mieux c’est pour nous ! Comme vous l’avez dit, Mandalika a
été vraiment bon, donc je pense que maintenant il n’y a pas
vraiment de raison d’avoir peur d’une course sur le mouillé. Bien
sûr, je prends plus de plaisir sur le sec mais je pense que ce ne
sera pas un gros problème si c’est sous la pluie. »
Avec le championnat plus ouvert que jamais, comment
voyez-vous ce weekend ?
« (Rires) Au final, qu’est-ce qu’on peut faire ? Je pense que
maintenant, alors que nous sommes tous les trois en 17 points, je
ne dirais pas que c’est le début du championnat et que tout le
monde attaque comme un diable, mais je pense que tous les trois, et
en rajoutant Enea, nous voulons le titre. En ayant seulement que 17
points entre nous trois, cela nous fera nous donner au maximum, et
au final je pense que c’est bien. »
Nous avons vu sur votre compte Instagram que vous aviez
rendu visite à l’usine Yamaha : Avez-vous choisi un nom d’artiste
?
« (Rires) Pas encore, pas encore ! Je dois trouver un nouveau
nom mais comme j’ai eu un vol de 12 heures en avion, j’ai déjà joué
avec l’ordinateur et j’aime ça. C’était très amusant de visiter, en
particulier Yamaha Musique, car je ne me serais jamais attendu à ce
que cela soit si grand : C’était très amusant. »
Considérez-vous Enea Bastianini comme un adversaire pour
le titre ?
« En tant que pilote, il est super, super super fort !
Maintenant, à 5 courses de la fin, je pense qu’il est moins
candidat au titre que nous car il est 48 points derrière. Mais si
quelqu’un fait une erreur, il ne sera pas très loin et il a fait
une course fantastique en Aragón, donc je le vois comme un rival,
mais bien sûr un peu plus loin que Pecco et Aleix. »
La dernière fois qu’on a couru à Motegi, les ride height
devices n’existaient pas. Comment cela peut-il affecter la course
ici, sur un circuit où ils semblent sur le papier très utiles
?
« Je pense que cela va beaucoup changer car je pense que
nous allons l’utiliser plus d’une fois sur ce circuit. Bien sûr, en
regardant la météo cela s’annonce délicat, mais imaginons que cela
soit sur le sec et les chronos seraient beaucoup plus rapides,
avant tout car plus ou moins tout le monde a beaucoup progressé, en
tant que pilotes ainsi que les motos, mais je pense que ce circuit
est l’un des circuits où les holeshot devices se ressentent le
plus. Mais sur le mouillé, je ne pense pas que cela fera un gros
changement. »
Allez-vous changer votre approche de la course,
maintenant que votre avance s’est réduite ?
«
Pour être honnête, j’essaie toujours de piloter à mon maximum.
Je pense que c’est une leçon que j’ai apprise en 2020 avec Johann
(Zarco) : A chaque fois que je gagnais un point sur lui, j’étais
heureux ! Finalement, l’année dernière, même quand j’avais 30 ou 40
points d’avance, j’essayais toujours de me battre pour la victoire
je donnais mon maximum. Cette année, cela a donc été la même chose
et je n’ai jamais eu une avance énorme, et bien sûr je donnerai mes
100 % dans les cinq dernières courses. Mais je donnais déjà mes 100
% avant, donc en terme de pilotage, je pense que cela ne changera
pas vraiment. »