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Aleix Espargaró

Aleix Espargaró n’a certainement pas connu le Grand Prix d’Aragon dont il rêvait au point d’annoncer que ce serait l’étape de sa contre-offensive au championnat. Mais il s’en est tout de même très bien sorti. En manque de sensations sur un tracé qu’il avait pourtant adoubé comme un de ses préférés, il a chuté deux fois sans se blesser, s’est retrouvé impliqué dans des faits de piste sans être sanctionné, pour finalement bien se qualifier au quatrième rang. En course, il a non seulement compris qu’il n’y aurait rien à faire contre les deux Ducati cravachées par les deux Italiens prochainement équipiers, mais en plus il a eu dans les pattes une KTM admirablement menée par Bad Binder. Sachant attendre son heure, il a réussi à la mettre au pas pour accéder à une troisième place du podium d’autant plus précieuse que, pendant ce temps, Fabio Quartararo était à l’infirmerie…

Aleix Espargaró a atteint son objectif initial de se rapprocher de Fabio Quartararo au championnat en accédant au podium du Grand Prix d’Aragon, mais sa réussite n’a certainement pas été la conclusion du scénario qu’il avait échafaudé avant de prendre pied dans la région d’Alcañiz. L’idée de départ était en effet de dominer le meeting avec son Aprilia. Or, il en a été loin, frisant même plus souvent qu’à son tour la correctionnelle…

« Mon objectif était de me battre à nouveau pour le podium », a commenté le pilote de 33 ans, qui était déjà monté cinq fois sur ledit podium cette saison. « Au début du week-end, j’ai eu des problèmes. J’avais la vitesse, mais je manquais de régularité. J’ai chuté deux fois vendredi, donc samedi a été vraiment difficile pour moi. J’ai détruit la moto vendredi et j’étais avec les mécaniciens dans les stands jusqu’à 23h30. Samedi, je n’avais aucune sensation et plusieurs chutes ne m’ont pas permis de faire le bond en avant nécessaire. Mais j’ai réussi à placer la moto à la quatrième place sur la grille, ce qui était très important » ajoute-t-il.

Puis il s’est trouvé des alliés qui l’on requinqué… « Il faut toujours y croire et je suis une personne extrêmement positive. J’ai bavardé pendant dix minutes avec Sete Gibernau et il m’a dit ‘mec, profite, lâche prise, la régularité est très bonne, regarde ton début de saison, mais détends-toi’, et c’est ce que j’ai fait ». Cependant, ça n’a jamais été suffisant pour s’affirmer comme un candidat à la victoire : « je n’avais pas le rythme des deux gars en Ducati devant, ils sont à un niveau différent », a reconnu le père de famille qui précise : « la Ducati est très forte mais aussi Pecco et Enea la pilotent au mieux. Ce n’est pas qu’une chose, il ne suffit pas de dire qu’ils ont la Ducati qui est très forte… ils la pilotent tous les deux très bien, ils sont à leur apogée. Mais nous aussi nous sommes forts. Nous faisons un excellent travail avec Aprilia et j’en suis fier ».

Aleix Espargaró célèbre son sixième podium de la saison

Aleix Espargaró : « Brad Binder est sans aucun doute l’un des trois meilleurs pilotes MotoGP du plateau »

Cependant pendant les 23 tours de course, c’est une autre moto qui a préoccupé le vétéran du MotoGP : la KTM pilotée par un Brad Binder qu’il félicite ainsi : « chapeau à Binder, pour moi, il est sans aucun doute l’un des trois meilleurs pilotes MotoGP du plateau. J’ai été étonné parce que je ne m’attendais pas à ce qu’il revienne de si loin dans le peloton. Je n’ai pas pu le doubler plusieurs fois parce qu’il était vraiment bon. Mais Brad a fini par détruire un peu plus son pneu, c’est pourquoi j’ai pu le dépasser » révèle le vainqueur du Grand Prix d’Argentine. « En tant qu’équipe, nous avons fait un gros effort ce week-end et je suis content d’avoir atteint ce podium » termine Aleix sur sa course en Aragon.

Et pour le championnat ? « Nous avons limité les dégâts et le podium est un résultat très positif. Un résultat qui nous ramène à 17 points du leader du championnat et cela me fait plaisir. Je suis très satisfait. Pour le championnat du monde, je pense avoir 33% de chance. Notre rythme est similaire à celui de Quartararo, alors que Bagnaia en a plus et roule bien. Cependant, Ducati a connu des difficultés dans les étapes européennes en début de saison. Donc tout peut arriver, à commencer par Motegi, une piste pleine d’inconnues mais adaptée à notre moto et que j’aime » analyse Aleix Espargaró.

« Le championnat arrive lentement à son paroxysme, nous sommes trois au sommet, proches les uns des autres. Ce ne sera certainement pas facile, mais c’est le MotoGP. Vous ne savez jamais ce qui va se passer. En Thaïlande et à Sepang, Quartararo est très fort, mais à Phillip Island je me débrouille bien et aussi à Sepang, lors des tests hivernaux, j’ai bien fait. Finalement, je pense qu’il y aura beaucoup d’équilibre » termine l’équipier d’un Maverick Viñales qui a, quant à lui, connu la désillusion en Aragon, se contentant du 13è rang.

Aleix Espargaró

MotoGP Aragon J3 : classement

Aragon

Crédit classement motogp.com

 

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