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Aucun passionné de MotoGP ne peut ignorer que la Yamaha YZR-M1 championne du monde n’est pas la plus puissante du plateau, loin de là ! Fabio Quartararo s’en est fait l’écho à maintes reprises pour ceux qui n’auraient pas vu l’impressionnant différentiel de vitesse de pointe dans les lignes droites que le Français tente de compenser au freinage et par sa vitesse de passage en virage.

A Iwata, on a bien conscience du principal problème du quatre cylindres en ligne mais on avance à tout petits pas, face à une armada de V4 tous plus puissants les uns que les autres, et Yamaha restera l’an prochain la seule MotoGP du plateau équipée d’un quatre cylindres en ligne après le départ de Suzuki qui avait pourtant trouvé la recette d’un « quatre en ligne » aussi puissant qu’un V4.

Qui plus est, la politique maison de la firme au diapason semble être que les Project Leaders MotoGP défilent de plus en plus vite, et après avoir été nommé au poste de chef de projet courant 2019, en remplacement de Kouichi Tsuji, Takahiro Sumi a été remplacé cette année par Kazutoshi Seki, précédemment connu pour son rôle d’ingénieur d’acquisition de données électroniques.

Dans une courte vidéo sur le site officiel MotoGP.com, ce dernier fait le point sur la future M1 dont plusieurs pré-versions ont été essayées lors du dernier test officiel à Misano.

Kazutoshi Seki : « Je suis impliqué en MotoGP depuis 2001 en tant qu’ingénieur électronique. Mon rôle actuel est d’être Chef de projet de l’équipe Yamaha MotoGP et c’est une grande opportunité pour moi. Bien sûr, nous comprenons ce que les pilotes veulent pour la moto, la vitesse de pointe. Nous n’avons pas été en mesure d’avoir le maximum de performances du moteur, pour de nombreuses raisons, comme par exemple la fiabilité du moteur et le caractère du moteur. Si nous nous concentrons seulement sur la vitesse de pointe, le moteur peut être agressif, donc nous essayons d’optimiser le moteur, ce qui est très difficile. Nous essayons donc d’optimiser tous les domaines et le moteur, le châssis et l’aérodynamique ont été modifiés. Je ne sais pas si notre moto est maintenant plus agressive (qu’en 2019). Il est maintenant très difficile de gagner avec une moto avec le même concept car les autres constructeurs sont maintenant très très forts. Nous essayons d’avoir un bon équilibre entre la puissance maximale du moteur et un caractère doux. Yamaha a essayé la moto 2023 et nous pensons qu’elle peut être compétitive. Il y a encore beaucoup de marge où nous pouvons travailler avec un 4 cylindres en ligne et si nous pensons qu’une autre architecture-moteur offre plus de bénéfices que le quatre cylindres en ligne, oui nous la considérerions. »

Malheureusement, la dernière phase de l’ingénieur japonais est quasiment incompréhensible. Dit-il « nous prenons cette direction » ou « nous suivons la direction du moteur en ligne » ? Il est impossible pour nous d’être affirmatifs, et donc le mystère demeure… sans doute au moins jusqu’à ce soir 18 heures, où l’ingénieur japonais sera questionné lors d’une conférence de presse spéciale responsables techniques.

On a hâte…

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