Avant d’en finir avec cette saison 2018 qui a donné l‘essentiel de ses récompenses, la Commission Grand Prix s’est réunie pour prendre certaines décisions qui posent question. Des mises au point au niveau de l’électronique et de la température de l’essence à mettre dans le réservoir qui indiquent que certains avaient trouvé le moyen d’optimiser leur potentiel pour de meilleurs résultats. C’est ce que l’on dira pudiquement…
En 2018, certains ont-ils été plus malins que d’autres en s’offrant une lecture particulière du règlement ? Et à cette aune, peut-on expliquer la grande forme de certains concurrents ? Sur l’électronique, les règles vont être plus strictes.
Jugez-en : « en plus de l’ECU officiel et de l’IMU, les teams devront utiliser une multiprise CAN unifiée, qui ne pourra ni n’être modifiée ou ni enrichie. Cette multiprise CAN est rangée dans la catégorie ‘Free Device’. Sur l’analyse des data, le Directeur technique s’est vu autorisé à télécharger les données de l’ECU sur le ‘PC Officiel’ afin de vérifier que rien n’a été modifié comparé à l’enregistrement d’origine. Après vérification comme quoi les données sont conformes à la réglementation FIM, elles seront effacées du PC Officiel ».
Voilà pour l’électronique. Et on mettra en parallèle de cette approche plus restrictive avec les propos inquiets d’un Michele Pirro qui avoue attendre de voir les conséquences de ces nouvelles normes sur la future GP19…
Ensuite, il y a l’essence. On rappellera qu’au Motegi, un soupçon d’essence congelé mis dans les réservoirs s’était fait jour. Et ce qui suit montre que l’affaire était sérieuse : « le délai entre le départ de la course et l’annonce de la température ambiante est étendu de 60 à 75 minutes. Cela permettra aux équipes d’avoir plus de temps pour procéder au ravitaillement ».
Il ressort de ce qui précède qu’il y avait visiblement urgence à resserrer les mailles du filet. C’est la piste, lors des tests hivernaux, qui révélera qui souffrira le plus de ces nouvelles dispositions. Ce qui indiquera qui en était particulièrement l’objet…