MotoGP Misano J3, Claudio Domenicali sonne la fin de la récréation chez Ducati : "Bastianini a trop risqué, on n'aime pas ça"

Le palpitant final du Grand Prix de Saint Marin à Misano a révélé que, dans cette course, il n’y avait pas de consigne d’équipe chez Ducati. Voir un Enea Bastianini, dans un freinage de bucheron tordant sa GP21, effleurer la roue arrière du leader et candidat au titre Pecco Bagnaia sur la GP22 a fait trembler le staff de Borgo Panigale. Puis, la dernière accélération de « Bestia », qui n’a rendu les armes que pour 34 millièmes, a fini par convaincre que l’on avait vraiment l’esprit sportif chez Ducati. Un charme qui a été brisé par le grand patron Claudio Domenicali qui vient de siffler la fin de la récréation…

Dans ce Grand Prix de Saint Marin, Ducati avait-il la situation sous contrôle entre ses pilotes ou pas ? Avec l’analyse froide du patron de la marque qui a assisté en direct au duel pour la victoire entre Bagnaia et Bastianini qui s’est terminé sur la ligne d’arrivée fait plutôt pencher pour la seconde hypothèse…

**Ducati : « peut-être que cette tentative Bastianini, il ne valait mieux ne pas la faire »**

On lit ainsi ses propos sans ambiguïté sur Moto.it : « quand deux pilotes ne fonctionnent pas bien ensemble, je suis à moitié content. Nous avons parlé à tous nos pilotes, ils savent qu’ils n’ont pas besoin d’être trop agressifs les uns avec les autres. Enea a bien roulé, mais le dernier tour aurait pu être épargné : il a trop risqué, on n’aime pas ça ».

Il ajoute : « je sais que ça fait partie de la nature des pilotes, mais il y a 150 personnes qui travaillent derrière eux, il y a une entreprise, il faut essayer de travailler pour l’équipe, sinon on nous reproche de ne pas gagner le championnat du monde des pilotes », a tonné Domenicali qui a reçu cet écho de Gigi Dall’Igna : « peut-être que cette tentative, il valait mieux ne pas la faire ». Heureusement pour « Bestia », le contrat a été signé… On rappellera la version du vainqueur Pecco Bagnaia sur les faits : « je m’attendais à l’attaque de Bastianini, il n’y a aucune raison d’avoir des consignes d’équipe« .