Franco Morbidelli a un contrat jusqu’à la fin de la saison MotoGP 2023. Dans un an, il sera difficile de trouver d’autres options sur le marché.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
Après le déménagement à l’usine Yamaha, tout semble avoir changé (en pire) pour Franco Morbidelli, incapable de s’adapter à la dernière génération de la YZR-M1. Vice-champion du monde de la saison MotoGP 2020, il était à deux pas du trône du championnat du monde qui s’est retrouvé entre les mains de Joan Mir. C’était certes une année particulière aussi pour le championnat, mais les victoires, les podiums et les premières lignes ne viennent pas par hasard. Après l’opération du genou, il a dû s’absenter des circuits pendant quelques mois. A son retour il a découvert qu’il avait du mal à adapter son style de pilotage demandé par la moto d’Iwata. Une épreuve qui se poursuit également en 2022.
Dans la tourmente du marché des pilotes MotoGP qu’il a laissé de côté, « Franky » a un contrat qui expire fin 2023. Un point en sa faveur d’un côté, amis aussi en sa défaveur de l’autre. Les nouveaux contrats seront biennaux et prendront donc fin 2024. Trouver une alternative ne sera donc pas aisé pour le pilote de la VR46 Academy. Bien que sa selle très convoitée puisse ouvrir des options, à supposer qu’Iwata ne veuille pas renouveler sa confiance au champion Moto2 2017. Dans ce championnat, il n’a atteint qu’un seul top 10 à Mandalika, un total de 26 points qui laissent beaucoup d’amertume dans la bouche. Lin Jarvis, directeur général de Yamaha, a assuré que le contrat serait respecté, niant qu’il souhaitait que l’Italo-brésilien sorte de ses rangs dès la fin de la saison 2022.
Franco Morbidelli est toujours en décalage
Quel est le problème avec le style de pilotage de Morbidelli ? Fabio Quartararo parvient à moins solliciter les pneus, génère plus de vitesse en virage, sait freiner plus tard. Le partage des données de télémétrie ne sert à rien, personne ne peut piloter la Yamaha M1 comme le champion du monde français, capable de franchir les courbes avec moins d’inclinaison, en frôlant toujours la meilleure trajectoire.
Malgré un écart de vitesse maximal évident par rapport à ses rivaux, le talent niçois sait tirer le meilleur parti de cette moto et dicte l’évolution du prochain prototype MotoGP. Pour Franco, un double travail est en cours : améliorer les qualifications pour partir de moins loin et ainsi moins chauffer les pneus, mais l’accent est aussi mis sur l’avenir. Trouver une issue de secours ne sera pas facile, mais dans le paddock MotoGP, tout peut toujours arriver…