Alex Rins a redonné, pendant les tours de la première partie du Grand Prix de Grande Bretagne à Silverstone, de la fierté et de l’espoir à une équipe Suzuki déjà condamnée à disparaitre à la fin de cette saison par ses propres patrons. Le vainqueur sur le tracé anglais de Marc Marquez en 2019 s’est porté en tête et a imposé un rythme qui semblait l’affirmer comme un candidat à l’exploit. Mais c’était un feu de paille et à mettre ainsi la gomme, il a flingué ses pneus. Au moins a-t-il vu l’arrivée en ramenant des points, ce qui n’a pas été le cas de son équipier Joan Mir toujours sans la moindre nouvelle de Honda pour 2023…
Alex Rins s’est élancé de la onzième place dans cette douzième manche de ce qui est le dernier championnat MotoGP de son employeur Suzuki. Rapidement, il s’est retrouvé à se battre pour le podium, rappelant les belles heures de la GSX-RR capable de faire des remontées stratosphériques. Mais l’illusion n’a duré que jusqu’au 12è des 20 tours au programme de la compétition anglaise. Moment où les pneus de la moto bleue ont commencé à demander grâce… « J’étais juste dévasté après la course et le résultat. Mais pas à cause de mes performances, car j’ai donné le maximum » a commenté le futur pilote LCR Honda. Partant de là, il fallait bien trouver un coupable.
Alex Rins : « je paniquais car la dégradation des pneus était grave »
« Quand j’ai pris la tête de Miller, j’avais déjà des problèmes avec le pneu arrière et aussi avec la traction. La roue arrière n’arrêtait pas de patiner, j’ai donc dû rouler plus prudemment et dans les derniers tours, je n’ai réussi que 2’01 fois », analyse Alex Rins qui a dû se contenter de la 7e place et des neuf points attribués à cette occasion, ce qui était au moins une consolation pour la deuxième partie de course.
Déjà dans la bataille pour la troisième place contre Jack Miller, l’Espagnol n’avait pas un bon feeling : « après avoir dépassé Pecco, j’ai fait de petites erreurs et mes temps n’étaient qu’entre 2’00.2 et 2’00. 4. Je souffrais déjà vraiment et je paniquais car la dégradation des pneus était grave » regrette l’Espagnol. Renoncer non seulement au podium mais aussi sortir du top 5 et se diriger vers la 7ème place était inévitable. Rins a expliqué, visiblement frustré, qu’il « ne pouvait plus suivre le rythme ». Il enquêtera sur l’usure inhabituellement élevée des pneus « avec l’équipe et Michelin », car « normalement, nous pouvons bien gérer les pneus jusqu’à la fin de la course ».
MotoGP Silverstone J3 : classement
Crédit classement motogp.com