On assure dans l’équipe que c’est une triste coïncidence, mais les faits laissent tout de même à penser que depuis que Suzuki a annoncé son retrait du MotoGP à la fin de l’année, le cœur et la tête n’y sont plus dans l’équipe officielle de la marque. Elle fera sa dernière rentrée à Silverstone, ce week-end, un tracé où elle a célébré par deux fois la victoire. Une en 2016 avec Maverick Viñales et l’autre en 2019, lorsqu’Alex Rins a coiffé sur la ligne d’arrivée Mac Marquez. Rins a un avenir assuré en 2023 et au-delà avec un contrat Honda paraphé cet été qui le mettra chez LCR. On attend donc de lui un beau bouquet final tandis que pour son équipier Joan Mir, c’est plus compliqué…
Une complexité qui s’explique par le peu d’expérience du Champion du Monde MotoGP 2020 sur ce tracé, mais aussi parce que son futur reste incertain, la fameuse rumeur le mettant chez Repsol Honda aux côtés de Marc Marquez n’étant toujours pas confirmée. La sérénité ne sera donc pas de mise chez le Majorquin qui commente sur cette échéance du Grand Prix de Grande Bretagne : « je n’ai pas beaucoup d’expérience à Silverstone car je n’ai piloté la MotoGP sur ce circuit qu’une seule fois pour diverses raisons telles que des blessures ou des annulations » rappelle celui qui pointe actuellement huitième au championnat. « Néanmoins, je pense que le tracé est très cool », souligne l’Espagnol.
« Je veux améliorer mon résultat de l’année dernière, notamment parce que notre moto semble très bien fonctionner sur cette piste ». Mir poursuit : « mon coéquipier adore cet endroit, ce serait très bien si nous roulions tous les deux devant ce week-end. Je me sens reposé et prêt après la longue pause estivale. Nous y voilà ».
Suzuki doit retrouver sa dynamique
Justement, son équipier… « Nous sommes enfin de retour à Silverstone. Tout le monde sait à quel point j’aime cet endroit et combien de bons souvenirs j’en ai. Ce serait fantastique d’obtenir un autre meilleur résultat. Mon équipe travaille extrêmement dur toute l’année, ce serait bien de célébrer avec eux car chez Suzuki, depuis qu’on nous a dit que la marque quittait le championnat du monde, ça ne s’est pas bien passé », a souligné Rins, qui n’est que 9e au classement général provisoire. « Je me suis beaucoup entraîné pendant la pause, je pense que tous les pilotes l’ont fait. J’ai hâte de pouvoir enfin remonter sur ma moto ».
Le mot de la fin revient au team manager Suzuki Livio Suppo : « c’était une longue pause estivale, mais ce n’était pas mal pour tout le monde de faire une pause. La première partie de saison n’a pas été facile pour nous, mais nous ferons de notre mieux pour obtenir de bons résultats dans cette en seconde partie ».