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Ducati

Alors que Ducati doit être félicité pour son inventivité développée dans le total respect des règles, certains voudraient diaboliser la marque au nom d’un MotoGP dévoyé par ses innovations techniques. C’est un débat qui a été ouvert par les perdants tellement désespérés qu’ils en appellent à un changement du règlement. L’idée qu’on ne puisse plus dépasser dans une catégorie qui se rapprocherait des canons de la Formule 1 a été martelée et reprise jusqu’à interpeler sur la sécurité. Cette hystérie a fait oublier de regarder simplement les courses pour voir qu’on y dépassait quand même, et que jamais les écarts entre les protagonistes n’avaient été si faibles. Des indices qui montrent une compétition ouverte et passionnante. Des pilotes en attestent. Ainsi Pecco Bagnaia et Jorge Martin.

Sur les méfaits des ailerons et du dispositif permettant de corriger l’assiette des motos en course, on a entendu de très mauvaises choses venues de ceux qui n’arrivent pas à mettre ces éléments au point, parce qu’ils n’y ont pas cru lorsque Ducati a commencé à les amener en MotoGP. « Ils nous critiquent puis ils nous copient » a dit de ses adversaires le patron de Ducati Claudio Domenicali. Mais ils gagnent aussi des batailles politiques. L’interdiction actée pour 2023 du FRHD qui est à ce jour tout à fait légal en est la démonstration.

Et sur la moto avec des pilotes dessus, ça donne quoi ? Cela dépend. Si vous êtes Pol Espargaró ça va mal et ce n’est pas bien, mais sur une Honda, c’est un peu le pain quotidien. Chez Ducati, on n’avait pas vraiment réagi à ce qui a tous les aspects d’une cabale, mais avec l’été ont éclos des propos définissant une autre réalité. La parole est à la défense.

Ainsi Pecco Bagnaia a commenté sur l’aérodynamique qui empêcherait de dépasser en faisant notamment terriblement chauffé le pneu avant de celui qui suit l’autre. Il dit sur crash.net : « je ne pense pas que cela empêche de dépasser et Fabio Quartararo est également d’accord avec moi. Dans les courses où j’ai dû récupérer, je l’ai fait et j’ai dépassé. Bien sûr, l’aérodynamisme crée plus de turbulences et il faut aussi dire qu’on va toujours à la limite, donc dans cette situation c’est très facile d’aller au large et de commettre des erreurs ».

MotoGP, Race, Grand Prix of Qatar

Pecco Bagnaia Ducati : « si vous êtes plus rapide, vous n’avez aucun problème« 

Il ajoute : « en même temps, si vous êtes plus rapide, vous n’avez aucun problème, comme l’a démontré Rins qui est parti dernier à Portimao et a terminé quatrième, ou moi-même qui est parti dernier et a terminé huitième en Argentine, ou au Mugello où après le départ j’étais neuvième et j’ai gagné. En bref, si vous avez le potentiel, vous pouvez surmonter ça ».

Passons maintenant au correcteur d’assiette. Celle fois, c’est Jorge Martin qui monte au créneau : « je pense qu’il est encore plus difficile de dépasser sans dispositifs de correcteur d’assiette ». Voilà les cassandres mis à jour. L’Espagnol poursuit sur motorsport-total en expliquant que les systèmes sont également un remède éprouvé contre les wheelings. Avec ce dispositif, l’avant et l’arrière peuvent être ajustés, ce qui permet de jouer avec le centre de gravité et l’équilibre.

« Et l’électronique devrait intervenir davantage si nous n’avions pas les appareils. Sans eux, nous devons sacrifier plus de puissance », ajoute Martin. « C’est mieux pour nous parce que la moto est plus stable dans les lignes droites. C’est moins dangereux de l’avoir parce qu’on a moins de wheelings et c’est plus facile pour nous de rouler ». C’est donc en plus un système qui favorise la sécurité sans nuire au spectacle. Le camp adverse affirme exactement le contraire. Mais il n’a pas les mêmes résultats. Six des huit pilotes Ducati en lice ont déjà terminé sur le podium cette année.

Francesco Bagnaia, Jorge Martin, Red Bull Grand Prix of The Americas

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