Dans la famille Marquez, vous avez deux fils. L’ainé, Marc, qui écrit son histoire et sa légende en MotoGP, et le cadet Alex, qui fait une carrière en Grand Prix. Deux niveaux différents, deux destins, mais sous un même nom. Et pour celui qui gagne moins, c’est plus un handicap qu’un avantage. Par ailleurs, le sujet est sensible. Marc regarde en effet ce qui se passe avec son frère, avec qui il s’entraîne et célèbre.
Et cette saison, il y a matière à dire. La saison en Moto2 est compliquée, les chutes sont nombreuses, la victoire n’est pas à l’ordre du jour tandis qu’il y a eu une courte période sur le marché des transferts où l’on envisageait d’avoir deux Marquez en MotoGP. Marc a dissuadé Alex dans ce projet. Pour autant, il n’accepte pas qu’il soit évoqué sur le sujet de mauvaises raisons, comme il a pu en déceler chez Lin Jarvis, qui a écarté le frérot du projet Yamaha Petronas en raison de ce lien du sang… Qui aurait profité à Honda au travers d’une fuite d’informations sur la M1.
Marc Marquez précise ainsi : « cela n’a aucun sens car souvent les pilotes ne savent même pas quelles sont les solutions techniques de la moto. Vous pouvez faire des commentaires au fur et à mesure que la moto avance, ressentir ceci ou cela, mais techniquement, à l’intérieur, comment est la Honda, je n’en sais rien. Je sais simplement que les choses évoluent, mais je ne sais pas comment techniquement. Ce qu’a dit Lin Jarvis était une mauvaise excuse, rien de plus ».
La vraie raison serait-elle alors à aller chercher plutôt dans les relations orageuses avec Valentino Rossi ? Si bien qu’Alex en serait un dégât collatéral. Marc a son idée… « Je vais être honnête : beaucoup de gens pensent qu’être « frère » peut aider, mais je pense que porter cette étiquette présente plus d’inconvénients que d’avantages. J’explique : il a remporté une place dans le championnat du monde parce qu’il a remporté le championnat espagnol. Il a remporté la place en Moto2 parce qu’il a remporté un championnat Moto3. Les gens oublient ça parfois. Il y a des commentaires du genre : « mais avez-vous vu la carrière sportive de ce garçon ? » « Non, c’est le frère de … ». Eh bien, portez ce nom de famille pèse beaucoup … ».
