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Ana Carrasco

Cette saison, la grille de Moto3 a dans ses effectifs une championne du monde de Supersport 300 avec Ana Carrasco. Elle apporte ainsi une touche de féminité dans un peloton essentiellement masculin et elle permet également d’évaluer les deux catégories d’entrée, l’une pour les Grands Prix et l’autre pour le WSBK. Pour le moment, au vu des résultats, il n’y a pas photo et la pilote en parle dans un bilan de mi-saison qui en déprimerait plus d’un. Mais pas elle…

Ana Carrasco est revenue en Moto3 après une première expérience passée en fond de grille de 2013 à 2015. Mais ce retour lui offre les mêmes places que par le passé, et son titre mondial acquis en 2018 en Supersport300 n’a apparemment rien changé. Nichée au sein de l’équipe BOÉ de José Ángel Gutiérrez Boé elle n’a récolté aucun point en onze courses, son meilleur résultat étant un 19è rang en Indonésie. Sa KTM n’est pas en cause puisque depuis qu’un certain David Munoz en fait usage comme équipier, la moto montre des qualités indiscutables.

Après cette première partie de campagne, elle fait ce bilan : « la première partie de saison n’a pas été facile pour moi », reconnait la pilote de 25 ans sur Speedweek. « Je cherche toujours les limites des pneus et de la moto, c’est actuellement mon plus gros problème. Nous nous sommes améliorés de course en course, mais pas autant que je l’imaginais au départ ».

Mais elle ne désarme pas : « après la pause estivale, nous ferons certainement un pas en avant. Je n’ai pas d’objectif précis pour la deuxième partie de saison, bien sûr je veux réduire l’écart avec les meilleurs pilotes et aller plus vite. Si je deviens un peu plus rapide sur chaque piste, je pourrai me battre pour de meilleures positions ».

Ana Carrasco

Ana Carrasco : « je sais que je suis une pilote rapide et capable de me battre pour des victoires et peut-être le Championnat du Monde« 

En comparant les courses du Championnat du Monde Supersport300 avec celles de Moto3, Ana Carrasco souligne : « les courses 300cc sont un peu plus folles car il y a tellement de jeunes pilotes. En 2021 nous étions 42 sur la grille. Tout est très proche en Moto3, mais avec moins de pilotes, il est plus facile de gagner des courses. Bien sûr, c’était beaucoup plus facile pour moi dans le WSSP300 parce que j’y étais plus rapide que maintenant ».

Pour son avenir, l’unique participante féminine au championnat du monde de moto s’en tient à son objectif ambitieux. « C’est un rêve pour moi d’entrer en MotoGP. Mais pour le moment, c’est seulement important pour moi d’être compétitive. Je sais que je suis un pilote rapide et capable de me battre pour des victoires et peut-être le Championnat du Monde. Mais seulement dans le futur et pas cette année ».

Ana Carrasco termine avec lucidité : « il est difficile de penser à l’avenir en ce moment car je ne sais pas où je serai dans les prochaines années, tout dépend des résultats. Si je suis rapide, j’aurai beaucoup d’opportunités pour la saison prochaine, mais si je suis lent, je n’aurai rien. C’est pareil pour tout le monde ».

Ana Carrasco

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