Voici les points de vue des trois pilotes de l’équipe victorieuse ce week-end dans la Sarthe, et de leur team manager.
Mike Di Meglio :
« On ne pouvait pas espérer une meilleure entrée en matière en endurance. J’étais vraiment très stressé pour les premiers relais, ensuite pour ceux de nuit également. J’étais très concentré, je finissais mes relais avec peu d’énergie car j’y mettais toute ma concentration pour ne faire aucune faute. Au fur et à mesure j’ai réussi à me relâcher et à prendre de la vitesse. Le matin, quand on a vu qu’on avait des chances pour la victoire, on a tout donné. On ne pensait plus à la douleur quand on mettait les bottes, ou même quand on marchait. Heureusement que le kiné était là et que l’équipe nous a soutenus. L’équipe a fait un travail fantastique ; sans eux nous n’aurions rien fait. »
Christophe Guyot, team manager :
« Je me sens très heureux car c’est un projet qui concerne beaucoup de gens, je ne peux pas tous les citer. Ce sont des pilotes qui font confiance à l’équipe, David Checa en premier. Il a attendu longtemps pour gagner cette course de nouveau. On a gagné d’autres courses depuis, il y a eu le Qatar, Portimao, Oschersleben de nombreuses fois, mais ces 24 Heures Motos nous échappaient. Je trouve que l’on peut être très fier du niveau de pilotage auquel on a assisté cette année. »
David Checa :
« Ma première victoire c’était il y a 12 ans. On avait commencé par des victoires : c’était un très bon début. Après, on a galéré pendant un moment. Cette victoire, maintenant, ça fait vraiment plaisir. C’est une émotion différente que celle de l’époque car mon grand-père venait de décéder, je lui avais dédié la victoire. Celle d’aujourd’hui c’est aussi un peu pour Anthony Delhalle et Adrien Protat qui est décédé en championnat de France, j’ai une pensée pour eux. »
Nicolo Canepa :
« J’ai roulé toute la nuit mais j’étais malade, c’était difficile pour moi. Donc, à 9 heures, j’ai demandé à Christophe de m’arrêter car je n’avais plus d’énergie pour la course. David et Mike ont fait un travail formidable, je veux les remercier parce qu’ils ont fait un truc incroyable. Par contre, je suis content parce que, jusqu’à 9 heures, j’ai roulé vite, je n’ai pas fait d’erreur et j’ai ramené la moto à chaque relai. Je suis le 2e Italien à gagner les 24 Heures Motos, ça me fait plaisir. »
Voici les déclarations des vainqueurs en Superstock avec le Tati Team Beaujolais Julien Enjolras, Dylan Buisson et Kevin Denis, l’équipe étant dirigée par Patrick Enjolras.
Dylan Buisson :
« J’ai déjà connu les joies du podium aux 24 Heures Motos en 2012. J’avais terminé la course en 2e position avec le Team R2CL. Aujourd’hui, je suis sur la plus haute des marches. Cette victoire, nous sommes vraiment allés la chercher avec panache. Les mécaniciens comme les pilotes, nous n’avons rien lâché durant la course. Nous n’avons fait aucune erreur sur la piste comme dans le stand. Je pense que nous avons également eu un petit peu de chance, mais, pour gagner des courses, il en faut. Je profite vraiment de notre victoire. »
Julien Enjolras :
« Nous sommes heureux. J’espère qu’il y aura d’autres victoires. L’objectif final ce n’est pas juste de gagner les 24 Heures Motos, c’est surtout de ramener le titre en fin de saison. C’est vrai que nous avons eu un peu de chance, notamment grâce aux déboires de la Yamaha #333. Ils se sont montrés rapides tout le week-end. Avant le départ, nous savions que ce serait difficile d’aller les chercher à la régulière. C’est ma deuxième saison avec Dylan. Avec Kevin on se connaît depuis plusieurs années car on se côtoie en championnat de France Superbike. Il y a une bonne ambiance entre nous et dans le team. Pourvu que ça dure. »
Kevin Denis :
« La moto a très bien fonctionné, même en fin de course. Toute l’équipe a parfaitement géré la course. Celle-ci fut parfaite. Pour les pilotes, il était temps que cela s’arrête. C’était une course éprouvante et il y a eu beaucoup de chutes cette année. C’est dû à l’élévation du niveau. De plus, avec le nouveau revêtement, on prend énormément de confiance et on peut vite se faire surprendre. »
Patrick Enjolras, team manager du Tati Team Beaujolais Racing :
« Je dis merci à Kawasaki car ils nous donnent un véritable coup de main. Maintenant, ils comptent sur nous pour amener la moto au bout et inscrire de précieux points. Il n’y a que trois ans que nous faisons de l’endurance, mais nous leur avons montré que nous sommes capables d’emmener la moto au bout et de marquer des points pratiquement à chaque course. Nous participons à l’intégralité du championnat du monde d’endurance et nous espérons placer la moto sur le podium à chaque course. »
Photos et source Automobile-Club de l’Ouest, vidéo Franck Millet