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MotoGP, Bagnaia

Le dimanche de Pecco Bagnaia à Aragon ne s’est certainement pas terminé comme il l’aurait souhaité. Auteur d’un départ catastrophique, le champion du monde en titre a réalisé une belle deuxième partie de course, pour revenir dans le sillage d’Alex Marquez et ainsi tenter de lui arracher un podium. Le duel entre les deux hommes s’est toutefois soldé par un accrochage qui aurait pu être bien plus coûteux pour le n°1…

Francesco Bagnaia est arrivé à Aragon avec les commandes du championnat. Il quittera l’Espagne avec 23 points de retard sur Jorge Martin. L’italien avait cependant de grandes chances de limiter la casse en course principale, alors qu’à quelques boucles du drapeau à damier il semblait fondre sur Alex Marquez.

Profitant d’une erreur de la part de son rival, le pilote Ducati d’usine s’est engouffré à l’intérieur du n°73 dans la chicane pour ressortir à l’extérieur du deuxième virage (à droite) qui la compose. Fermant sans doute trop rapidement la porte sur son adversaire, le Transalpin a posé l’épaule sur la roue avant de ce dernier avant qu’ils ne perdent chacun le contrôle de leurs machines.

Si l’incident s’est terminé sans heurts, il aurait pu coûter cher à Bagnaia. Passé sous la moto d’Alex Marquez, il s’en est sorti sans trop se faire mal. À l’arrivée, le n°1 était naturellement furieux d’avoir perdu autant de points par rapport à son rival, Jorge Martin. Interrogé par les télévisions locales, il va même jusqu’à accuser Marquez d’avoir provoqué intentionnellement sa chute.

« Ce qu’il s’est passé est clair, ça l’est encore plus avec les images télévisées, déclare Bagnaia au micro de DAZN. Il est sorti large, et j’avais la trajectoire parfaite. Je lui ai laissé un peu d’espace, car je savais qu’il n’était pas nécessaire de fermer la porte dans cette situation. Quand je suis entré dans le virage, j’ai entendu son moteur, il était en train de remettre un peu de gaz. 

La télémétrie le montre, il a tenu l’accélérateur à 70% jusqu’au moment de la chute, poursuit-il. Il m’est rentré dedans, c’est une manoeuvre un peu bizarre de la part d’un pilote. Au final, nous sommes tombés tous les deux. Nous avons eu de la chance que cela se soit arrêté là, car j’étais sous sa moto. »

Bagnaia s’est également insurgé contre l’état de la piste. Dès son arrivée au circuit, le n°1 a remarqué qu’il serait compliqué pour lui de prendre un bon départ, compte tenu du manque d’adhérence constaté sur le côté gauche du tracé. Une situation jugée inacceptable par l’ex leader du championnat, qui assure avoir été désavantagé par rapport à ses adversaires.

« Compte tenu du départ que j’ai fait, j’essayais simplement de grappiller des positions. Quand je suis arrivé aujourd’hui, j’ai analysé la situation de la piste, et j’ai vu qu’elle était plus sale que la veille, ajoute-t-il encore. Ce ne pouvait pas être le cas. Nous luttons pour un championnat du monde. Ils doivent travailler plus sur ces détails-là, pour donner les mêmes chances à tout le monde au départ. Au final j’étais derrière, et j’ai suivi Franco, en essayant de préserver mes gommes.

Une fois que j’étais devant lui, tout était beaucoup plus facile. J’ai fondu sur Acosta, et je reprenais une demi seconde par tour à Alex. C’était une troisième place facile qui était à ma portée, mais tout ne s’est pas passé comme prévu » conclut Francesco Bagnaia.

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