Le plateau MotoGP a déjà la tête tournée vers Le Mans et son Grand Prix de France, mais, chez Ducati, les esprits sont encore à Jerez. Une piste généralement peu favorable à la Desmosedici qui a, cette fois, montré de belles dispositions puisque deux d’entre elles, officielles, étaient promises au podium. Mais aucune n’a vu l’arrivée à la suite d’un fait de course largement préparé par une lutte fratricide, pour ne pas dire suicidaire. Entre les deux équipiers, qui négocient toujours leur avenir, rien ne va plus.
Sur Autosport, Andrea Dovizioso, qui a perdu gros en Espagne, est revenu sur l’incident qui l’a laissé sur le carreau tout en lui faisant perdre des points cruciaux dans un championnat qu’il menait alors. Pour l’Italien, la machine sœur frappée du 99 n’était menée que pour un seul l’objectif : l’empêcher de passer, coûte que coûte.
Et qu’en pense le Majorquin ? Sa version est autre, centrée sur lui-même et remplie d’autosatisfaction : « je suis très heureux de cette course en Espagne. J’étais vraiment motivé et très déterminé dès le départ. J’ai d’ailleurs doublé trois pilotes dès le départ au freinage. Je pouvais freiner vraiment fort. Et je freinais sans doute encore plus fort qu’avec la Yamaha ».
« De ce point de vue, je suis très satisfait de ma course. Je n’avais pas le rythme pour rouler devant, et pourtant je suis resté en tête pendant huit tours en roulant vite. Durant tout le week-end je n’ai pas eu le bon niveau, mais malgré ça, j’ai pu faire des choses qu’aucun autre pilote n’est capable de faire dans ces conditions. C’est tout mon mérite. Sans le bon rythme, j’ai mené la course. Aucun pilote ne peut faire ça ».
Il termine modestement : « c’est ma chance, c’est mon talent, celui que vous avez vu durant les années passées. Mais j’ai besoin d’un peu plus de marge. Si j’avais pu tourner en 38.8 ou 38.9 au lieu de 39.2 ou de 39.3, personne n’aurait pu me rattraper ». En attendant, un s’est échappé : Marc Márquez.