Depuis son arrivée chez Ducati, Jorge travaille avec l’ancien responsable technique de Casey Stoner Christian Gabarrini, qui après être parti chez Honda – avec l’Australien – a retrouvé à 45 ans le chemin de  Borgo Panigale.

C’est la première fois que les deux hommes travaillent ensemble, et collaborer avec Lorenzo semble convenir à Gabarrini : « Mes premières impressions sont très positives, a expliqué le responsable technique. Au-delà de ses compétences en matière de pilotage, qui ne sont sujettes à aucune discussion, Jorge est très précis, professionnel et détaillé dans son analyse. Il a une vision claire de ce qui se passe sur la moto. Pour un technicien, c’est un plaisir de travailler avec un tel pilote. Il est vrai qu’il y a des données enregistrées, mais celui qui est sur la selle reste le capteur le plus important et sophistiqué.

« Je le connaissais de vue, et m’en était fait une idée, qui a été confirmée : c’est un gars sympa. Jusqu’à présent, je ne l’ai jamais vu perdre patience, il est toujours très disponible, écoute attentivement tout ce qui est dit à l’intérieur du stand. Humainement, c’est une personne très agréable. Il est maniaque et prend soin de chaque détail, comme c’est normal pour un professionnel de son niveau »

En Malaisie, après le premier jour de tests, Lorenzo avait l’ait atterré, déçu et abattu. « À Valence, tout s’était assez bien passé, et il croyait commencer à Sepang à partir de ce niveau, explique Gabarrini. Mais la Ducati est pour lui une toute nouvelle moto : il n’est pas évident, en changeant de piste et de conditions, de recommencer à partir du même point. Je comprends son état d’esprit, mais il faut être patient. En effet, le deuxième jour, avec sa persévérance, il en a appris plus sur la moto et est devenu plus performant. Compte tenu de ce qu’est peut être le potentiel de Lorenzo et de la Ducati, nous sommes entre 75 et 85% et le processus d’adaptation de Jorge à la Desmosedici et de la moto au pilote progresse bien. Ducati a très bien travaillé pour que Lorenzo soit le plus confortable possible. La base est identique, mais beaucoup de détails ont changé. »

Stoner a été surpris des problèmes d’adaptation de Lorenzo à la Ducati. « Je le connais, je comprends son étonnement: Casey est unique au monde dans sa capacité à s’adapter à une moto. Mais il a une grande estime et du respect pour Jorge, il est convaincu que ça fonctionnera bien ».

Pourquoi Jorge voulait-il Michele Pirro comme coach, et non Stoner ? « Il ne s’agit pas seulement de vitesse, où Michele n’atteint peut-être pas le niveau de Casey, mais c’est un rapide et il a une vision à 360 ° car Pirro, à la différence de Stoner, teste tout le matériel développé par Ducati. Pirro est très important au niveau du caractère pour rassurer Lorenzo. En menant la moto à la limite sur la piste, puis en voyant les choses de l’extérieur, il apporte une contribution fondamentale qu’un technicien ne peut pas donner à son pilote ».

Pour Lorenzo, gagner la première course est-il un rêve ou une possibilité réelle ? « Je ne vois pas la raison de cette attente, aussi parce que cela signifierait avoir peu de respect pour un pilote solide comme Dovizioso. Certes il y a des possibilités de bien faire, ce qui signifie monter sur le podium, mais pour gagner, beaucoup de choses doivent arriver. Gagner la première course permet au pilote d’affronter la suite de manière différente, mais sur le plan technique peu importe entre un podium et un succès. »

Lorenzo et Ducati peuvent-ils se battre pour le titre ? « La ligne de démarcation est la régularité sur les différents circuits. D’une manière générale, le processus d’adaptation entre la moto et le pilote est en augmentation, mais n’est pas encore complet et, surtout, certaines choses ne peuvent être perçues que seulement lors d’une course. Il est trop tôt pour le dire, mais nous pouvons être compétitifs pour toute la saison ».

 

Photo © Ducati

Source : RCS Media Group

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